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Amériques

A Cuba, des peines exemplaires pour les manifestants du 11 juillet

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Le parquet général a reconnu que 790 Cubains, dont 55 mineurs, ont été inculpés pour « actes de vandalisme », « atteintes à l’autorité de l’Etat » et « graves altérations de l’ordre public »

C’est un nouveau procès de masse qui s’est tenu à La Havane entre lundi 31 janvier et jeudi 3 février. Durant quatre jours, trente-trois Cubains ont été jugés pour « sédition » par le tribunal du quartier 10-Octobre. Ils sont accusés d’avoir participé à des actes violents – jets de pierre et de bouteilles et voiture de police endommagée – durant les manifestations qui ont secoué l’île le 11 juillet 2021. Ce jour-là, des milliers de personnes sont sorties spontanément dans les rues d’une cinquantaine de villes au cri de « Nous avons faim » et « A bas la dictature ». Le parquet a requis jusqu’à vingt-cinq ans de prison à leur encontre.

La semaine précédente, les accusés pour « sédition » étaient au nombre de trente-neuf. Et mi-janvier, ils étaient cinquante-sept. Depuis le mois de décembre 2021, pas une semaine ne se passe sans que des procès contre des manifestants aient lieu à Cuba. A tel point que le régime de Miguel Diaz-Canel, qui avait reconnu un mort et des dizaines de blessés parmi les manifestants du 11 juillet, mais n’avait jamais quantifié le nombre de détentions, n’a finalement pas eu d’autre choix que de lever le voile sur l’ampleur de la répression qui s’est abattue sur l’île caribéenne, où les procès ne sont pas publics.

Le 25 janvier, dans un communiqué publié dans le journal Granma, le parquet général a admis que 790 Cubains, dont 55 mineurs âgés de 15 à 18 ans, ont été inculpés pour « actes de vandalisme », « atteintes à l’autorité de l’Etat » et « graves altérations de l’ordre public » à la suite des manifestations les plus massives jamais enregistrées sur l’île depuis 1959. Dix mineurs de moins de 16 ans – âge à partir duquel s’applique la responsabilité pénale – ont par ailleurs été internés dans des « écoles de formation intégrale et de conduite ».

Pour les ONG, il ne fait pas de doute que le régime cubain souhaite que les peines servent d’exemple et empêchent tout nouveau soulèvement dans le pays, alors que la colère gronde sur fond de pénuries d’aliments et de médicaments.

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Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires

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Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.

« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».

Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).

Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).

Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).

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L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov

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La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.

L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).

La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.

En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.

Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.

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A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat

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Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.

Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.

« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.

Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».

Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.

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