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Le tourisme sexuel toujours florissant à Cuba

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On le sait Cuba fait maintenant partie des destinations phares pour les célibataires (hommes et femmes) à la recherche d’aventures, le plus souvent payantes. La police a beau se montrer de plus en plus sévère avec les « jineteras », le phénomène réapparait dès que la pression se relache un peu.

Pour le gouvernement c’est évidemment gênant de constater qu’il existe à Cuba, comme dans les autres pays pauvres d’Amérique Latine, des filles obligées de se prostituer pour survivre. Ca ne colle pas trop avec le « socialisme heroique » etc…



Certes la prostitution n’a pas été inventée par Castro : elle existait déjà beaucoup sous Batista quand on disait « Cuba, bordel de l’Amérique ». Cette phrase maintes fois reproduite et un cliché qui n’a pas vraiment de fondement historique : le nombre de touristes américains sous Batista oscillait entre 250 et 300 000 par an. On est loin des hordes de touristes européens (près de 2 millions en 2004).



Par conséquent si Cuba a jamais été un bordel, c’est aujourd’hui, bien plus que sous Batista. Pendant les années 1990 (de 1992 à 1995 en particulier), la prostitution était légale à Cuba, et les hotels de l’Etat cubain accueillaient sans sourciller les touristes « accompagnés » , moyennant un supplément qui allait directement dans les caisses de Castro : il y a eu, à cette époque un véritable proxénétisme d’Etat cubain, bien plus étendu que sous Batista.



Mais il semble que lorsque le « client » est allemand, français ou espagnol, et sous Castro, c’est beaucoup moins grave que si il est américain et sous Batista.



Aujourd’hui les Européens, les Canadiens et les Mexicains ont remplacé les Américains, mais le dollar fait toujours la loi sur les trottoirs de La Havane. Les cubains les appellent les « jineteras » (écuyères en espagnol) ou les « pingueros » (qui est à la « pinga » ce que le machetero est à la macheta) : de jeunes Cubaines et Cubains qui arpentent les alentours des hôtels à la recherche d’un touriste aux poches remplies de devises convertibles.



Après avoir pratiqué pendant plusieurs années la politique de l’autruche le pouvoir tente aujourd’hui de reprendre les choses en main. Mais il paye au prix fort le laxisme des années précédentes qui a conduit au développement d’un tourisme bas de gamme : le pouvoir a tardé à interdire l’accès des prostituées aux hôtels jusqu’en 1995 et à démanteler les réseaux de proxénètes qui travaillaient avec des agences de voyages.


Certes la perspective de gagner en une soirée le salaire de plusieurs mois continue à attirer beaucoup de cubaines (à Cuba le salaire mensuel et de 8 euros en moyenne, soit 5 centimes de l’heure environ) et de cubains vers le tourisme, mais la police procède désormais régulièrement à des rafles de grande envergure et embarque sans ménagement les suspects, réels ou supposés, en plein milieu des quartiers touristiques.



Cuba a reconnu pour la première fois en 1999 l’existence d’une prostitution massive dans les rues de la Havane.



Plusieurs milliers (au moins 7000 selon les chiffres officiels en 1998) de jeunes filles ont été arrêtées et détenues au « centre de réception et classification de la Havane ». La majorité originaires des provinces de l’île ont été réexpédiés manu militari dans leur foyer avec une « carta de advertencia » (avertissement sans frais) les plus récalcitrantes écopant d’un séjour dans une des prisons géantes des environs de La Havane ou dans un centre d’activité et de « rééducation à la campagne » véritables camps de travaux forcés.



Des entreprises de promotion touristique ont aussi été sanctionnée pour avoir un peu trop axé leurs campagnes de promotions sur les charmes des jeunes cubaines.


Par bien des cotés le jineterisme est une sorte paradigme de la société Cubaine des années 90 qui a décidé de vivre du tourisme et de l’argent des étrangers, autrefois vilipendé par le pouvoir.



Le jineterisme, qui peut aller jusqu’au mariage avec un étranger pour pouvoir quitter le territoire, contient en lui même une forme de contestation de l’ordre socialiste : ceux qui le pratiquent vivent souvent en marge de la société et leur « travail » met au grand jour le phénomène de la « pyramide inversée ».

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Cuba confronté à une grave crise économique

Cuba avait déjà connu une période similaire dans les années 90 pendant la « période spéciale » lorsque le PIB avait subitement chuté de plus de 30% suite à l’effondrement de l’Union soviétique.

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À La Havane, à Cuba, la crise économique est présente partout. Les habitants se pressent devant les commerces, ce qui provoque d’innombrables files d’attente. La mission quotidienne de chaque Cubain est de trouver de quoi se nourrir.

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Manifestations à Cuba : "Les gens manquent de tout, la situation économique et sociale est absolument horrible",

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Manifestations à Cuba : "Les gens manquent de tout, la situation économique et sociale est absolument horrible", estime une spécialiste

Des milliers de Cubains ont manifesté dans la rue dimanche pour protester contre le gouvernement et sa gestion de la crise économique.

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Cuba : l'île communiste accepte la propriété privée et l'économie de marché

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Cuba : l'île communiste accepte la propriété privée et l'économie de marché

Elle a été approuvée par plus de 86% des voix. Les Cubains ont adopté une nouvelle Constitution par référendum pour y inscrire l’ouverture du pays à l’économie de marché. Cuba est un des derniers pays communistes du monde, mais il reconnaît désormais le marché, la propriété privée et la nécessité des investissements étrangers dans sa Constitution, qui rappelle aussi le caractère irrévocable du socialisme.

L’Église défavorable

Un vote en apparence démocratique dans un pays qui ne l’est pas totalement. La nouvelle Constitution réaffirme le rôle unique du Parti communiste. Son premier secrétaire Raul Castro s’est rendu aux urnes, comme l’actuel chef de l’État Miguel Diaz Canel qui voit dans son vote une réaffirmation de la puissance cubaine face aux Américains et aux Européens. Le nouveau texte de la Constitution était contesté par certains Cubains sur les réseaux sociaux et par l’Église catholique.

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