droits de l'homme
Fidel et Raul Castro, prédateurs de la liberté de la presse
Depuis six ans, Reporters sans frontières dénonce les « prédateurs de la liberté de la presse » : ces hommes et ces femmes qui s’en prennent directement aux journalistes ou qui ordonnent à leurs subordonnés de le faire.
La plupart sont des responsables politiques de haut niveau (chef d’Etat, chef de gouvernement, ministre, monarque, etc.), mais ils peuvent également être des chefs de milice, de groupes armés ou encore de cartels de la drogue. Ils n’ont généralement de comptes à rendre à personne pour les atteintes graves à la liberté d’expression dont ils sont coupables. Cette impunité est l’une des plus grandes menaces qui pèsent aujourd’hui sur les professionnels des médias.
En Amérique la liste des prédateurs de la liberté de la presse est selon RSF la suivante :
COLOMBIE
Raúl Reyes, chef de guérilla
Raúl Reyes est membre de l’état-major et porte-parole des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Fondée en 1964 et composée d’environ 17 000 combattants, la guérilla contrôlerait entre 30 et 40 % du territoire colombien.
Depuis longtemps, les méthodes mafieuses de l’organisation ont pris le pas sur la lutte idéologique. Spécialisées dans le racket, la séquestration – 45 personnes ont été exécutées en 2006 faute de rançon – et le narcotrafic, les FARC bataillent également sur le terrain de l’information. Elle ont été à l’origine d’une cinquantaine d’enlèvements de journalistes depuis 1997 et rendent quasiment impossible le travail de la presse dans les régions qu’elles contrôlent. En 2005, la guérilla avait mené une campagne de sabotage d’antennes de médias audiovisuels réputés hostiles.
Alors que les pourparlers entre le gouvernement et l’autre guérilla d’extrême gauche, l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), sont en passe d’aboutir, le dialogue est au point mort entre les autorités et les FARC. La guérilla réclame toujours la libération de 500 de leurs combattants en échange de 60 otages. Raúl Reyes communique parfois sur le sort de ces derniers.
COLOMBIE
Diego Fernando Murillo Bejarano, chef paramilitaire
En 2003, « Don Berna » a mis sa puissante milice d’extrême droite au service des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), destinées à suppléer l’armée dans sa lutte contre les guérillas d’extrême gauche. De 2003 à 2006, un vaste plan de désengagement des paramilitaires s’est officiellement soldé par la démobilisation de 30 000 combattants des AUC en échange d’une large impunité. Mais démobilisation ne signifie pas désarmement.
En majorité, les intéressés se sont reconvertis dans le meurtre sous contrat et le narcotrafic. Très actifs dans les départements du nord du pays, les paramilitaires continuent de semer la terreur, poussant les journalistes à l’autocensure ou à l’exil quand ils ne recourent pas à l’assassinat. Depuis la fin de l’année 2006, le commando des Aigles Noirs multiplie les intimidations et les violences contre la presse de la côte caraïbe.
Arrêté et assigné à résidence depuis le 27 mai 2005, « Don Berna » incarne plus que quiconque l’essence mafieuse du paramilitarisme. En échange de quelques renseignements, il peut à loisir donner des consignes à ses compagnons d’armes et jouer son rôle de chef de cartel.
CUBA
Fidel et Raúl Castro, président et président par intérim du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres
En congé du pouvoir depuis le 26 juillet 2006 en raison d’une lourde opération chirurgicale, Fidel Castro a officiellement cédé les rênes du pouvoir à son frère Raúl cinq jours plus tard. Malgré quelques timides déclarations d’ouverture, l’ancien ministre de la Défense, devenu président intérimaire, ne se comporte pas mieux que son aîné sur le terrain des droits de l’homme. La période de succession a été marquée par une multiplication des attaques contre la presse indépendante : brutalités policières, convocations et perquisitions de la Sécurité de l’État (police politique), détentions de courte durée à plusieurs reprises, etc.
Vingt journalistes arrêtés lors du « printemps noir » de mars 2003 continuent de purger des peines comprises entre 14 et 27 ans de prison dans des conditions inhumaines. Trois autres, arrêtés avant le retrait de Fidel Castro, sont toujours détenus sans jugement, et deux derniers ont été emprisonnés une fois entamée la présidence intérimaire. Avec 25 détenus, Cuba reste la deuxième prison du monde pour les journalistes après la Chine.
MEXIQUE
Cartels de la drogue
Depuis la fin des années 90, quatre principaux cartels – de Tijuana, de Sinaloa, de Ciudad Juárez et du Golfe – se livrent une guerre sans merci pour le contrôle de l’acheminement de la drogue dans les régions frontalières des Etats-Unis. Les narcotrafiquants travaillent parfois à leur propre compte et n’hésitent pas à corrompre certains responsables politiques pour imposer leur loi. Au Nord et dans les États côtiers, les journalistes sont bien souvent en première ligne des représailles des gangs.
Au cours du mandat de Vicente Fox (2000-2006), la Commission nationale des droits de l’homme a recensé 31 assassinats et cinq disparitions de journalistes. Plus de la moitié d’entre eux enquêtaient sur des affaires liées au narcotrafic. Avec neuf tués et deux disparus en 2006, le Mexique s’est classé juste après l’Irak dans la liste des pays les plus meurtriers pour la presse. Aucun commanditaire de l’un de ces crimes n’a jamais été arrêté ni jugé en six ans.
droits de l'homme
L’organisation internationale contre la torture lance une « intervention d’urgence » pour José Daniel Ferrer
MIAMI, États-Unis.- L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (OPDDH), a lancé ce vendredi une campagne d' »Interventions urgentes » en faveur du prisonnier politique et de conscience cubain José Daniel Ferrer García, leader de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), selon une note de Radio Televisión Martí.
droits de l'homme
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?
New students at the University of Havana (14ymedio) Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries. They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes
New students at the University of Havana (14ymedio)
Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries.
They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes. Some nights they would connect through routers and play strategy video games that made them feel powerful and free. Whoever wants to know them should know that they’ve had « emerging teachers » since elementary school and were taught grammar, math and ideology via television screens. However, they ended up being the least ideological of the Cubans who today inhabit this Island, the most cosmopolitan and with the greatest vision of the future.
On arriving at junior high school they played at throwing around around the obligatory snack of bread while their parents furtively passed their lunches through the school gate. They have a special physical ability, an adaptation that has allowed them to survive the environment; they don’t hear what doesn’t interest them, they close their ears to the harangues of morning assemblies and politicians. They seem lazier than other generations and in reality they are, but in their case this apathy acts like an evolutionary advantage. They’re better than us and will live in a country that has nothing to do with what we were promised.
A few months ago, these same young people, starred in the best known case of school fraud uncovered publicly. Some of those hoping to earn a place in higher education bought the answers to an admissions test. They were used to paying for approval, because they had to turn to private tutors to teach them what they should have learned in the classroom. Many of those who recently enrolled in the university had private teachers starting in elementary school. They are the children of a new emerging class that has used its resources so that their children can reach a desk at the right hand — or the left — of the alma mater.
These young people dressed in uniforms in their earlier grades, but they struggled to differentiate themselves through the length of a shirt, a fringe of bleached hair, or through pants sagging below their hips. They are the children of those who barely had a change of underwear in the nineties, so their parents tried to make sure they didn’t « go through the same thing, » and turned to the black market for their clothes and shoes. They mock the false austerity and, not wanting to look like militants, they love bright shiny colors and name brand outfits.
Yesterday, with the start of the school year, they received a lecture about the attempts of « imperialism to undermine the revolution through its youth. » It was like a faint drizzle running over an impervious surface. The government is right to be worried; these young people who have entered the university will never become good soldiers or fanatics. The clay from which they are made cannot be molded.
Excerpt from:
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?
droits de l'homme
A Caricature of a Cuban Woman
Woman drinking (14ymedio) 14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness
14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness. Instead of the urgent demands they should mention, all I hear is this appreciation directed to a power as manly as it is deaf.
It’s not about « helping » to wash a plate or watch the kids, nor tiny illusory gender quotas that hide so much discrimination like a slap. The problem is that economic and political power remains mainly in masculine hands. What percentage of car owners are women? How many acres of land are owned or leased by women. How many Cuban ambassadors on missions abroad wear skirts? Can anyone recite the number of men who request paternity leave to take care of their newborns? How many young men are stopped by the police each day to warn them they can’t walk with a tourist? Who mostly attends the parent meetings at the schools?
Please, don’t try to « put us to sleep » with figures in the style of, « 65 percent of our cadres and 50 percent of our grassroots leaders are women. » The only thing this statistic means is that more responsibility falls on our shoulders, which means neither a high decision-making level nor greater rights. At least such a triumphalist phrase clarifies that there are « grassroots leaders, » because we know that decisions at the highest level are made by men who grew up under the precepts that we women are beautiful ornaments to have at hand… always and as long as we keep our mouths shut.
I feel sorry for the docile and timid feminist movement that exists in my country. Ashamed for those ladies with their ridiculous necklaces and abundant makeup who appear in the official media to tell us that « the Cuban woman has been the greatest ally of the Revolution. » Words spoken at the same moment when a company director is sexually harassing his secretary, when a beaten woman can’t get a restraining order against her abusive husband, when a policeman tells the victim of a sexual assault, « Well, with that skirt you’re wearing… » and the government recruits shock troops for an act of repudiation against the Ladies in White.
Women are the sector of the population that has the most reason to shout their displeasure. Because half a century after the founding of the caricature of an organization that is the Federation of Cuban Women, we are neither more free, nor more powerful, nor even more independent.
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