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Cuba est un pays étrange
Voici donc un journaliste cubain « officiel », parmi les meilleurs : Manuel David Orrio, que j’ai rencontré plusieurs fois lorsqu’il travaillait pour la police politique cubaine, déguisé en journaliste. Son « témoignage » a permis d’envoyer en prison pour 20 ans des intellectuels, de vrais journalistes et poètes mondialement reconnus comme Raul Rivero. Bien sur, après son « témoignage », M.Orrio a du se reconvertir. Devinez en quoi ? En journaliste : quelle déchéance pour un flic qui avait quand même le grade de capitaine de « seguridad del Estado ».
Cuba, son économie, la CIA
par Manuel David Orrio
Décidément, Cuba est un étrange pays. Un curieux pays qui a vécu plus de 40 ans victime de mesures économiques unilatérales imposées par les Etats-Unis lesquelles, selon des économistes cubains, ont dores et déjà causé à l’économie de l’île des préjudices d’un montant total de plus de 86,1 milliards de dollars et de 4 milliards rien que pour l’année 2005. Peu importe qu’à l’O N U désormais cela soit devenu une routine que de condamner une telle politique ; peu importe que Jean Paul II ait qualifié cette même politique d’« éthiquement inacceptable » et, apparemment, il importe encore moins qu’ici et là on avance des considérations sur le développement économique de Cuba qui prennent très peu en compte cette donnée incontournable ou qui, tout simplement, n’en font qu’une boule de papier tout juste bonne pour la corbeille.
Le rapport présenté au Président Bush le 20 juillet dernier par la Commission pour l’Aide à une Cuba Libre est un exemple parfait d’une telle désinvolture. Ce rapport assène avec une tranquillité qui laisse pantois :
« Le potentiel économique du peuple cubain a été trop longtemps étouffé, otage qu’il est d’un système économique qui a échoué, lequel soutient le régime mais ne fait rien pour apporter la prospérité au peuple cubain. Un Gouvernement Cubain de Transition devra faire face à des situations critiques, depuis stabiliser les conditions macroéconomiques jusqu’à créer une structure microéconomique qui permettra la croissance des entreprises privées. Seulement 62% de la population cubaine a un accès suffisant à l’eau potable ».
Cuba est loin d’être une société parfaite, le journaliste que je suis vous le répète pour la énième fois. Mais il y a loin de là à affirmer que l’économie cubaine est un échec et qu’elle est incapable de garantir au peuple cubain une croissance stable et équitable pour tous. Même des économistes pas forcément bienveillants envers Cuba, reconnaissent que durant ces cinq dernières années un des plus importants succès de l’économie cubaine a été, précisément, le fait d’avoir pu créer des conditions « macro-économiques » capables d’établir des bases pour un développement soutenu, et cela en dépit même de ces dés pipés avec lesquels on joue cette partie que certains appellent « embargo » et d’autres « blocus ». Au passage, signalons que dans le Programme des Nations Unies pour le Développement il est dit que plus de 90% de la population cubaine a accès à l’eau potable.
L’économie cubaine a terminé l’année 2005 avec une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 11,8% si on s’en tient aux chiffres officiels qui sont encore l’objet d’une mise au point en raison de l’application d’une nouvelle méthode de calcul destinée à mieux prendre en compte la valeur ajoutée présente dans des services gratuits mis à la disposition de la population tels que l’éducation et la santé, méthode qui, à l’heure actuelle, n’a pas encore convaincu certains organismes comme la Commission Economique pour l’Amérique Latine (CEPAL) laquelle, pour cette raison, n’a pas inclus Cuba dans ses dernières statistiques.
Dans la presse même de Cuba, certains auteurs semblent cautionner ces interrogations du moins dans un secteur aussi important, à Cuba, pour les dépenses publiques que la santé. Comme on peut le lire dans une dépêche de l’Agence Nationale d’Information datée du 26 mai 2006 : « Actuellement on progresse dans la caractérisation de la valeur de nombreux services sociaux et autres, réévaluation qui sera progressivement étendue à toutes les unités du secteur social de niveau primaire, secondaire et tertiaire, et qui entrera pleinement en vigueur en 2007 »
Cela revient à dire d’une certaine façon qu’on n’a pas encore clairement défini la méthode statistique qui permettrait d’affirmer catégoriquement que, conformément à la nouvelle méthode de calcul, la croissance du PIB de Cuba est de tant ou de tant.
Néanmoins des économistes cubains interviennent dans ce débat, pas tellement académique, et réfutent les rapports étatsuniens comme celui de la Commission pour l’Aide à une Cuba Libre en appliquant la méthode toute simple qui consiste à calculer le PIB en considérant, selon la bonne méthode classique, ces services gratuits à la population seulement comme des « dépenses du gouvernement ».
C’est ainsi que l’académicien Juan Triana Cordoví, du Centre d’Etudes pour l’Economie de Cuba, a déclaré au cours d’une conférence que, sur cette base, la croissance du PIB de Cuba, en 2005, a été au moins de 5% .
Bien entendu on peut accuser Triana Cordoví de partialité pro-gouvernementale. Mais, pour démontrer combien sont mensongères ses affirmations, s’il y a bien quelqu’un à qui on peut faire confiance, c’est bien à la Central Intelligence Agency des Etats-Unis.
Or, la CIA, la CIA elle-même, a estimé que le PIB cubain s’est accru de 8% ! en 2005 ; elle relève que le taux de chômage a été inférieur à 2 % et que le taux de l’inflation a été de 7% environ. Elle a aussi calculé que les réserves financières de Cuba s’élevaient à plus de 2,618 milliards de dollars, soit approximativement 6,6% du montant du PIB estimé par la dite Agence pour l’année en question.
Ce n’est pas seulement sur ces indicateurs que la très célèbre « Compagnie » offre une vision de Cuba très éloignée du discours que l’Administration Bush tient sur la patrie de José Martí et sur les soit disant échecs du gouvernement de Fidel Castro. Elle reconnaît avec la totale froideur qui sied à un Service de Renseignements le succès de Cuba dans toute une série d’objectifs économiques et sociaux, comme par exemple le fait d’avoir stoppé le développement d’un fléau tel que le sida ou le fait d’avoir réussi à rebâtir un réseau d’alliances géopolitiques bien nécessaires à la sécurité du pays dans tous les secteurs. C’est la CIA qui le dit, oui, la CIA[1]
Assurément, un observateur instruit doit normalement se demander comment peuvent exister, à propos de la situation à Cuba, de telles contradictions entre le discours officiel nord-américain et les évaluations de son principal service d’espionnage : C’est très simple, la réponse est extrêmement simple : Cuba est un pays étrange.
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Oscar de la Renta, le créateur dominicain des célébrités
MIAMI, États-Unis. — Óscar de la Renta était un créateur de mode renommé connu pour ses créations élégantes et glamour. Il est né le 22 juillet 1932 à Saint-Domingue en République dominicaine et décédé le 20 octobre 2014 à Kent dans le Connecticut aux États-Unis.
De la Renta a commencé sa carrière dans l’industrie de la mode dans les années 1950, travaillant pour des designers de renom tels que Cristóbal Balenciaga et Antonio del Castillo. Il a acquis une reconnaissance internationale lorsqu’il est devenu le créateur de Jacqueline Kennedy, la Première Dame des États-Unis, au début des années 1960. Cela a catapulté sa carrière, l’amenant à créer sa maison de couture éponyme en 1965.
Les créations de De la Renta se caractérisent par leur élégance intemporelle et leur souci du détail. Il était connu pour ses robes de soirée exquises, ses robes de cocktail et ses vêtements de mariée, qui étaient appréciés des célébrités, des mondaines et des femmes influentes du monde entier. Ses créations comportaient souvent des tissus luxueux, des broderies complexes et des couleurs vibrantes.
Au fil des ans, Óscar de la Renta a élargi sa marque pour inclure des collections de prêt-à-porter, d’accessoires, de parfums et d’ameublement. Il a également touché à la mode masculine et aux vêtements pour enfants. Ses créations étaient très recherchées pour les événements sur le tapis rouge et les occasions spéciales.
Oscar de la Renta a reçu de nombreux prix et distinctions tout au long de sa carrière, notamment le Coty American Fashion Critics’ Award et le CFDA Lifetime Achievement Award. Il a été reconnu pour son travail philanthropique et son implication dans diverses causes caritatives.
Après son décès en 2014, Peter Copping a brièvement occupé le poste de directeur créatif de la marque Óscar de la Renta avant que Laura Kim et Fernando García ne prennent le relais en 2016. Ils continuent de défendre l’héritage Óscar de la Renta en créant des designs élégants et sophistiqués pour la femme moderne.
Traduit de l’espagnol à partir de :
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Fernando Ortiz, le sage chercheur des racines culturelles afro-cubaines CubaNet
MADRID, Espagne.- Le 16 juillet 1881, le chercheur assidu des racines historico-culturelles afro-cubaines, maître de l’identité cubaine, Fernando Ortiz Fernández, est né à La Havane. Créateur d’importantes institutions et publications périodiques, il est considéré comme le troisième découvreur de Cuba pour son travail d’investigation, après Christophe Colomb et Alejandro de Humboldt.
L’anthropologue, ethnologue, musicologue, folkloriste, économiste, géographe, juriste, historien, journaliste et archéologue cubain a laissé une vaste œuvre, rééditée et traduite en plusieurs langues, dont Los negros brujos (notes pour une étude d’ethnologie criminelle), Les conseils afro-cubains, Histoire de l’archéologie indo-cubaine, La fête afro-cubaine du Jour des Rois Mages, Les cultures indiennes de Cuba, Contrepoint cubain du tabac et du sucre (avertissement sur leurs contrastes agraires, économiques, historiques et sociaux, leur ethnographie et leur transculturation) —où il introduit le concept de cubitude, une de ses grandes contributions.
Outre les revues qu’il a fondées et dirigées, telles que Archivos del Folklore Cubano, Surco et Ultra, il a collaboré à une trentaine d’autres, telles que Cuba y América, Cuba Contemporánea, Universidad de La Habana, Revista de Arqueología y Etnología, Azul y Rojo, Bohemia, Gráfico, Revista de Avance, Minerva e Islas.
Diplômé d’un doctorat en droit de l’Université de Barcelone en 1901, il étudie la criminologie en Italie. À cette époque, il a commencé à s’enquérir de la culture afro-cubaine en tant que phénomène marginal et de sorcellerie, à la recherche des racines de ces manifestations. Il a participé à la création d’institutions telles que la Culture hispano-cubaine, la Société du folklore et la Société des études afro-cubaines. Il a été membre de la Société économique des amis du pays, président et membre du mérite. Il a reçu le titre de Docteur Honoris Causa dans diverses spécialités et universités.
Salvador Bueno (1917-2006), dans son ouvrage Les meilleurs essayistes cubains, note : « Fernando Ortiz va vers la clarification d’un ordre social, ethnique, anthropologique, qu’il a toujours développé avec une douce ironie ou un sarcasme très créole (… ) ». Renée Méndez Capote (1901-1989) dans Kind Figures of the Past, le classe comme le « plus cubain de tous les Cubains (…) qui a pleinement défini ce qu’est la cubitude ».
Le poète Rubén Martínez Villena (1899-1934), qui fut son secrétaire, écrivit en 1923 dans le prologue du livre En la tribuna ; Discours cubains : « La figure de Fernando Ortiz, en raison de toute la solidité de son talent et de son caractère, restera debout sur les vieux décombres et sera accueillie par la jeunesse de la construction pour servir de l’un des piliers maîtres sur lesquels la nouvelle République est basé ».
Fernando Ortiz est mort dans la capitale cubaine le 10 avril 1969.
Traduit de l’espagnol à partir de :
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Un Cubain décède dans un accident de la circulation à Cumanayagua – CubaNet
MADRID, Espagne.- Un Cubain a perdu la vie ce week-end à cause d’un accident survenu au carrefour Las Moscas, municipalité de Cumanayagua, province de Cienfuegos.
La personne décédée au moment de l’accident conduisait un tricycle électrique qui est entré en collision avec une voiture Moscovich, venant de Trinidad.
Selon Jorge Luis Pérez, officier de service de l’Agence d’enquête criminelle de Cienfuegos, cité par le média local Radio Ciudad del Mar, le conducteur du tricycle « n’a pas respecté les panneaux d’arrêt et cela lui a coûté la vie ».
En raison de cet accident, neuf personnes ont été blessées, dont deux dans un état grave, dont un enfant.
« Les plus hautes autorités politiques de la province échangent avec les proches et avec le personnel qui soigne les blessés dans les deux hôpitaux du sud et les mineurs comme le reste des patients reçoivent les soins nécessaires par des professionnels de la santé », a-t-il déclaré. de la mer.
Entre janvier et mai 2023, 3 620 accidents de la circulation se sont produits à Cuba, faisant 290 morts et 2 807 blessés.
Les personnes âgées de 21 à 35 ans représentent 22 % des personnes touchées dans les accidents. Alors que l’âge de la majorité des victimes variait entre 46 et 55 ans, le colonel Roberto Rodríguez Fernández, chef de l’Organe spécialisé de la circulation de la Direction générale de la PNR, a signalé le 28 juin.
Selon ses déclarations, six accidents sur dix à Cuba font des victimes, principalement dus à des collisions de véhicules.
Alors que, par rapport aux collisions piétons, il précise qu’une personne meurt sur cinq.
Parmi les causes fondamentales d’accidents, le responsable a mentionné qu’« il y a encore un manque de perception dans la population de quels sont les risques qui peuvent conduire à un accident de la circulation » ; ainsi le facteur humain prévaut comme cause principale des accidents de la circulation avec 90%.
Le fait de ne pas prêter attention au contrôle du véhicule — lire un document, répondre à un appel, envoyer des messages, etc. — a causé 75 % des victimes dues à des accidents de la circulation, selon les informations.
Alors que les accidents dus à la violation de la priorité de passage (non-respect des panneaux d’arrêt, cédez le passage, feu rouge ou jaune, et envahissement de la voie opposée) représentaient 29 % du total, 19 % des tués et 29 % des blessés .
Minimisant le mauvais état des routes et le vieillissement du parc automobile du pays — qui pour de nombreux automobilistes est l’une des causes d’accidents —, il a estimé que, si « la signalisation fait défaut, l’état technique de la route et des véhicules n’est pas adéquat », « si nous conduisons avec prudence et en faisant attention, nous pourrions éviter au pays 35 % des accidents de la circulation, 25 % des morts et 28 % des blessés ».
Traduit de l’espagnol à partir de :
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