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Cuba critiqué dans le rapport 2006 d’Amnesty International

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Les restrictions à la liberté d’expression, d’association et de mouvement demeuraient un sujet de préoccupation majeur. Environ 70 prisonniers d’opinion étaient toujours incarcérés. Cette année encore, l’embargo des États-Unis a eu des effets négatifs sur les droits humains dans le pays. La situation économique s’est dégradée et les pouvoirs publics ont tenté de mettre fin à l’entreprenariat privé. Plus de 30 prisonniers se trouvaient encore dans le quartier des condamnés à mort ; aucune exécution n’a eu lieu.

Contexte

Au niveau international, la préoccupation suscitée par l’absence de progrès dans le domaine des droits civils et politiques n’a cessé de croître. En avril, dans un contexte fortement influencé par des enjeux politiques, la Commission des droits de l’homme [ONU] a une fois encore condamné le bilan cubain en matière de droits humains.
Les autorités ont maintenu sous étroite surveillance ceux qui se montraient critiques à l’égard du régime, et elles ont gardé en détention plusieurs défenseurs des droits humains et opposants politiques. En mai, toutefois, l’Asamblea para promover la sociedad civil (Assemblée pour la promotion de la société civile), une coalition de plus de 350 organisations non gouvernementales (ONG) indépendantes, a organisé le plus grand rassemblement d’opposants jamais observé à Cuba.
Les pouvoirs publics ont lancé une grande campagne de lutte contre l’économie informelle et contre la corruption généralisée dans le secteur public.

Prisonniers d’opinion

Les arrestations pour délit d’opinion ont continué et des personnes ayant exprimé leur point de vue, même de manière pacifique, ont été condamnées. Un certain nombre de détenus ont été libérés pour raisons de santé.
René Gómez Manzano et César López Rodríguez figuraient parmi les personnes qui ont été arrêtées à La Havane pour avoir participé à une manifestation antigouvernementale pacifique le 22 juillet. De même que huit autres personnes, le premier, membre de l’Assemblée pour la promotion de la société civile, a été maintenu en détention dans l’attente de son procès.
Le 13 juillet, une vingtaine de personnes ont été interpellées lors d’une cérémonie pacifique organisée à La Havane pour commémorer le naufrage du remorqueur 13 de Marzo : en 1994, environ 35 personnes avaient péri en tentant de fuir Cuba à bord de cette embarcation qui aurait été éperonnée par les autorités cubaines. Six d’entre elles sont restées en détention sans inculpation et une autre a été condamnée à un an d’emprisonnement pour « dangerosité prédélictuelle », définie comme la « propension particulière d’une personne à commettre des délits, attestée par une conduite en contradiction évidente avec les normes de la morale socialiste ».
Le 1er décembre, le prisonnier d’opinion Mario Enrique Mayo Hernández, condamné à vingt ans de détention en 2003, a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons de santé.

Restrictions à la liberté d’expression, d’association et de mouvement

Des militants des droits humains, des opposants politiques et des syndicalistes ont été la cible d’actes de harcèlement et d’intimidation souvent imputables aux Brigades d’intervention rapide, des groupes quasiment officiels qui auraient agi en collusion avec des membres des forces de sécurité.
Cette année encore, la liberté d’expression et d’association a été visée. Tous les médias autorisés étaient sous le contrôle des autorités et les médias indépendants demeuraient interdits. Les journalistes indépendants qui publiaient des articles à l’étranger s’exposaient à des manœuvres d’intimidation et de harcèlement, et pouvaient être emprisonnés. Les défenseurs des droits humains risquaient eux aussi de faire l’objet d’actes d’intimidation et d’être arêtes arbitrairement ou pour des motifs politiques.
Les lois relatives à la diffamation, à la sûreté nationale et au trouble à l’ordre public, invoquées pour arrêter et emprisonner les journalistes, n’étaient pas conformes aux normes internationales.
Selon l’ONG internationale Reporters sans frontières, 24 journalistes étaient en prison à la fin de 2005.
Oscar Mario González Pérez, journaliste indépendant, a été arrêté le 22 juillet après avoir couvert une manifestation. Il est resté en détention sans être inculpé.

En 2005, des restrictions étaient encore imposes aux opposants tentant de se rendre à l’étranger.
Miguel Sigler Amaya, membre du Movimiento Opción Alternativa (Mouvement d’option alternative), non officiel, et sa famille ont été arrêtés et places en détention à l’aéroport international de La Havane alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer dans un avion à destination des États-Unis, dûment munis des visas de réfugiés nécessaires à leur sortie du pays. Ils ont été remis en liberté plusieurs jours plus tard et sont finalement partis de Cuba le 5 octobre. Guido et Ariel, deux frères de Miguel Sigler Amaya et tous deux prisonniers d’opinion, continuaient de purger des peines de vingt et vingt-cinq ans d’emprisonnement respectivement.

En décembre, des représentantes de Las Damas de Blanco (Les Dames en blanc), un groupe de parentes de prisonniers qui, depuis mars 2003, manifestent chaque dimanche pour demander la libération de leurs maris, de leurs frères ou de leurs fils, se sont vu refuser l’autorisation de se rendre à Strasbourg pour y recevoir le prix Sakharov de la liberté de pensée, décerné par le Parlement européen.

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L’organisation internationale contre la torture lance une « intervention d’urgence » pour José Daniel Ferrer

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José Daniel Ferrer

MIAMI, États-Unis.- L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (OPDDH), a lancé ce vendredi une campagne d' »Interventions urgentes » en faveur du prisonnier politique et de conscience cubain José Daniel Ferrer García, leader de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), selon une note de Radio Televisión Martí.

(suite…)

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Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?

New students at the University of Havana (14ymedio) Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries. They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes

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New students at the University of Havana (14ymedio)

Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries.

They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes. Some nights they would connect through routers and play strategy video games that made them feel powerful and free. Whoever wants to know them should know that they’ve had « emerging teachers » since elementary school and were taught grammar, math and ideology via television screens. However, they ended up being the least ideological of the Cubans who today inhabit this Island, the most cosmopolitan and with the greatest vision of the future.

On arriving at junior high school they played at throwing around around the obligatory snack of bread while their parents furtively passed their lunches through the school gate. They have a special physical ability, an adaptation that has allowed them to survive the environment; they don’t hear what doesn’t interest them, they close their ears to the harangues of morning assemblies and politicians. They seem lazier than other generations and in reality they are, but in their case this apathy acts like an evolutionary advantage. They’re better than us and will live in a country that has nothing to do with what we were promised.

A few months ago, these same young people, starred in the best known case of school fraud uncovered publicly. Some of those hoping to earn a place in higher education bought the answers to an admissions test. They were used to paying for approval, because they had to turn to private tutors to teach them what they should have learned in the classroom. Many of those who recently enrolled in the university had private teachers starting in elementary school. They are the children of a new emerging class that has used its resources so that their children can reach a desk at the right hand — or the left — of the alma mater.

These young people dressed in uniforms in their earlier grades, but they struggled to differentiate themselves through the length of a shirt, a fringe of bleached hair, or through pants sagging below their hips. They are the children of those who barely had a change of underwear in the nineties, so their parents tried to make sure they didn’t « go through the same thing, » and turned to the black market for their clothes and shoes. They mock the false austerity and, not wanting to look like militants, they love bright shiny colors and name brand outfits.

Yesterday, with the start of the school year, they received a lecture about the attempts of « imperialism to undermine the revolution through its youth. » It was like a faint drizzle running over an impervious surface. The government is right to be worried; these young people who have entered the university will never become good soldiers or fanatics. The clay from which they are made cannot be molded.

Excerpt from:
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?

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A Caricature of a Cuban Woman

Woman drinking (14ymedio) 14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness

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Woman drinking (14ymedio)

Woman drinking (14ymedio)

14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness. Instead of the urgent demands they should mention, all I hear is this appreciation directed to a power as manly as it is deaf.

It’s not about « helping » to wash a plate or watch the kids, nor tiny illusory gender quotas that hide so much discrimination like a slap. The problem is that economic and political power remains mainly in masculine hands. What percentage of car owners are women? How many acres of land are owned or leased by women. How many Cuban ambassadors on missions abroad wear skirts? Can anyone recite the number of men who request paternity leave to take care of their newborns? How many young men are stopped by the police each day to warn them they can’t walk with a tourist? Who mostly attends the parent meetings at the schools?

Please, don’t try to « put us to sleep » with figures in the style of, « 65 percent of our cadres and 50 percent of our grassroots leaders are women. » The only thing this statistic means is that more responsibility falls on our shoulders, which means neither a high decision-making level nor greater rights. At least such a triumphalist phrase clarifies that there are « grassroots leaders, » because we know that decisions at the highest level are made by men who grew up under the precepts that we women are beautiful ornaments to have at hand… always and as long as we keep our mouths shut.

I feel sorry for the docile and timid feminist movement that exists in my country. Ashamed for those ladies with their ridiculous necklaces and abundant makeup who appear in the official media to tell us that « the Cuban woman has been the greatest ally of the Revolution. » Words spoken at the same moment when a company director is sexually harassing his secretary, when a beaten woman can’t get a restraining order against her abusive husband, when a policeman tells the victim of a sexual assault, « Well, with that skirt you’re wearing… » and the government recruits shock troops for an act of repudiation against the Ladies in White.

Women are the sector of the population that has the most reason to shout their displeasure. Because half a century after the founding of the caricature of an organization that is the Federation of Cuban Women, we are neither more free, nor more powerful, nor even more independent.

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