droits de l'homme
Cuba toujours parmi les plus grandes prisons du monde pour journalistes
Au moins 63 journalistes et cinq collaborateurs des médias ont été tués dans le monde en 2005, selon le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF).
Par ailleurs, au moins 807 journalistes ont été interpellés, plus de 1.300 agressés ou menacés et un millier de médias censurés en 2005. Près du tiers de la population mondiale vit dans un pays où il n’existe aucune liberté de la presse, la situation étant particulièrement préoccupante au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.
Le nombre de journalistes tués en 2005 est le plus élevé depuis 1995, année noire de l’islamisme radical algérien. « Aujourd’hui, dans certains pays comme le Bangladesh, les Philippines, le Nigeria ou le Mexique, la violence fait partie du quotidien des journalistes », souligne RSF.
Depuis début 2006, 16 journalistes et six collaborateurs des médias ont été tués. Actuellement, 120 journalistes et 56 « cyberdissidents » sont emprisonnés pour avoir simplement voulu faire leur métier, précise l’organisation basée à Paris: « Les plus grandes prisons de la planète varient peu: la Chine, Cuba, l’Erythrée, l’Ethiopie, l’Iran, la Birmanie ».
Aucun média n’échappe à la censure, pas même les blogs sur Internet. « A ce jeu-là, la Chine conserve une longueur d’avance, mais d’autres nations rattrapent leur retard », explique l’organisation de défense de la presse.
Au Maghreb et au Moyen-Orient, la liberté et la sécurité des journalistes sont mises à rude épreuve. Marquée par la guerre en Irak et le conflit israélo-palestinien, la région a connu une recrudescence de la violence l’an dernier.
« Avec 27 journalistes tués en 2005, le Moyen-Orient a été, pour la presse, la zone la plus meurtrière du globe », note RSF. « L’insécurité qui règne en Irak en est la principale raison », avec 24 des 63 journalistes tués tombés dans ce pays. En Libye, Iran, Tunisie, Syrie et Arabie saoudite, pays « parmi les plus répressifs de la planète, « les gouvernements exercent un contrôle absolu sur l’information ».
En Afrique, l’impunité est la règle. Parmi les pays montrés du doigt, l’Erythrée, « fermée et bâillonnée » depuis plus de cinq ans, le Zimbabwe où le président Robert Mugabe « ne tolère aucune voix discordante », ou la République démocratique du Congo (RDC), qui a connu une vague d’assassinats de journalistes.
En Asie, le roi Gyanendra du Népal, tenté par l’absolutisme, a ordonné plus de la moitié des cas de censure survenus dans le monde, souligne RSF. « A 567 reprises, l’administration royale a interdit la diffusion des informations dans les nombreuses publications et radios indépendantes du pays. Les journalistes entrés en résistance ont partiellement fait plier le roi, dans la rue ou devant les tribunaux. »
Autres points noirs du continent, la Corée du Nord toujours soumis à la « propagande assourdissante » du régime, la Birmanie et la Chine.
Sur le continent américain, sept journalistes et un collaborateur des médias ont été tués en 2005, la région restant zone à risque, « même si la liberté d’informer y est officiellement reconnue dans tous les pays, à l’exception de Cuba ».
Dans la zone Europe-Russie-Asie centrale, la situation s’est globalement aggravée: « cinq journalistes y ont été assassinés pour des raisons professionnelles (contre deux en 2004) et la dérive autoritaire de certains Etats issus de l’ancien bloc soviétique s’est accentuée. » Les conditions de travail se sont détériorées notamment en Ouzbékistan, au Bélarus, en Russie et en Azerbaïdjan. En Russie, où deux journalistes ont été tués en 2005, les actes de violence à leur encontre sont nombreux.
Même si la situation est bien meilleure en Europe de l’Ouest, des progrès restent encore à faire, affirme RSF. Au sein de l’Union européenne, notamment en France, Italie, Belgique et Pologne, l’année 2005 a été marquée par un nombre élevé de perquisitions et de convocations de journalistes, sommés de livrer à la police le nom de leurs sources.
« Alors que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme considère que ‘la protection des sources journalistiques est l’une des pierres angulaires de la liberté de la presse’, plusieurs Etats membres ont multiplié les atteintes à ce principe essentiel », s’indigne RSF.
Malgré un tableau général plutôt sombre, RSF fait aussi état de bonnes nouvelles. Ainsi « en Inde, dans la province indonésienne d’Aceh et dans certains pays d’Amérique centrale, les médias travaillent de plus en plus librement », tandis que le Mexique « a mis en place un parquet fédéral spécial pour enquêter sur les attaques contre des journalistes ».
droits de l'homme
L’organisation internationale contre la torture lance une « intervention d’urgence » pour José Daniel Ferrer
MIAMI, États-Unis.- L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (OPDDH), a lancé ce vendredi une campagne d' »Interventions urgentes » en faveur du prisonnier politique et de conscience cubain José Daniel Ferrer García, leader de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), selon une note de Radio Televisión Martí.
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Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?
New students at the University of Havana (14ymedio) Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries. They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes
New students at the University of Havana (14ymedio)
Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries.
They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes. Some nights they would connect through routers and play strategy video games that made them feel powerful and free. Whoever wants to know them should know that they’ve had « emerging teachers » since elementary school and were taught grammar, math and ideology via television screens. However, they ended up being the least ideological of the Cubans who today inhabit this Island, the most cosmopolitan and with the greatest vision of the future.
On arriving at junior high school they played at throwing around around the obligatory snack of bread while their parents furtively passed their lunches through the school gate. They have a special physical ability, an adaptation that has allowed them to survive the environment; they don’t hear what doesn’t interest them, they close their ears to the harangues of morning assemblies and politicians. They seem lazier than other generations and in reality they are, but in their case this apathy acts like an evolutionary advantage. They’re better than us and will live in a country that has nothing to do with what we were promised.
A few months ago, these same young people, starred in the best known case of school fraud uncovered publicly. Some of those hoping to earn a place in higher education bought the answers to an admissions test. They were used to paying for approval, because they had to turn to private tutors to teach them what they should have learned in the classroom. Many of those who recently enrolled in the university had private teachers starting in elementary school. They are the children of a new emerging class that has used its resources so that their children can reach a desk at the right hand — or the left — of the alma mater.
These young people dressed in uniforms in their earlier grades, but they struggled to differentiate themselves through the length of a shirt, a fringe of bleached hair, or through pants sagging below their hips. They are the children of those who barely had a change of underwear in the nineties, so their parents tried to make sure they didn’t « go through the same thing, » and turned to the black market for their clothes and shoes. They mock the false austerity and, not wanting to look like militants, they love bright shiny colors and name brand outfits.
Yesterday, with the start of the school year, they received a lecture about the attempts of « imperialism to undermine the revolution through its youth. » It was like a faint drizzle running over an impervious surface. The government is right to be worried; these young people who have entered the university will never become good soldiers or fanatics. The clay from which they are made cannot be molded.
Excerpt from:
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?
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A Caricature of a Cuban Woman
Woman drinking (14ymedio) 14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness
14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness. Instead of the urgent demands they should mention, all I hear is this appreciation directed to a power as manly as it is deaf.
It’s not about « helping » to wash a plate or watch the kids, nor tiny illusory gender quotas that hide so much discrimination like a slap. The problem is that economic and political power remains mainly in masculine hands. What percentage of car owners are women? How many acres of land are owned or leased by women. How many Cuban ambassadors on missions abroad wear skirts? Can anyone recite the number of men who request paternity leave to take care of their newborns? How many young men are stopped by the police each day to warn them they can’t walk with a tourist? Who mostly attends the parent meetings at the schools?
Please, don’t try to « put us to sleep » with figures in the style of, « 65 percent of our cadres and 50 percent of our grassroots leaders are women. » The only thing this statistic means is that more responsibility falls on our shoulders, which means neither a high decision-making level nor greater rights. At least such a triumphalist phrase clarifies that there are « grassroots leaders, » because we know that decisions at the highest level are made by men who grew up under the precepts that we women are beautiful ornaments to have at hand… always and as long as we keep our mouths shut.
I feel sorry for the docile and timid feminist movement that exists in my country. Ashamed for those ladies with their ridiculous necklaces and abundant makeup who appear in the official media to tell us that « the Cuban woman has been the greatest ally of the Revolution. » Words spoken at the same moment when a company director is sexually harassing his secretary, when a beaten woman can’t get a restraining order against her abusive husband, when a policeman tells the victim of a sexual assault, « Well, with that skirt you’re wearing… » and the government recruits shock troops for an act of repudiation against the Ladies in White.
Women are the sector of the population that has the most reason to shout their displeasure. Because half a century after the founding of the caricature of an organization that is the Federation of Cuban Women, we are neither more free, nor more powerful, nor even more independent.
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