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Le prix Sakharov récompense les “Dames en Blanc” (Cuba)

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Contrairement aux gouvernements européens, en particulier le gouvernement espagnol, le Parlement européen a su trouver la volonté de soutenir clairement les femmes de prisonniers politiques à Cuba, en leur attribuant le prix Sakharov 2005.

Dans une geste de soutien clair à la défense des droits de l’homme à Cuba, le Parlement Européen a accordé hier le Prix Sakharov 2005 aux « Dames en Blanc », un mouvement civique qui regroupe les conjoints et parents de dissidents emprisonnés dans l’île.

Le groupement cubain proamnistie partage cette distinction avec l’organisation internationale « Reporters sans Frontières » et l’avocate nigérienne Hauwa Ibrahim, qui défend les droits de la femme face au fondamentalisme religieux.

Il y a quelques mois Laura Pollan nous déclarait :
« Ils m’ont dit de ne plus aller à la messe à l’eglise de Santa Rita (Miramar), et que si j’etais croyante il fallait aller à l’église de mon quartier. Ils ont aussi fait pression sur ma fille à leur maniere en allant la voir en lui disant « parle avec ta mère et essaye de la raisonner, sinon elle va finir par avoir des ennuis ou aller en prison ».

Je suis professeur dans une ecole secondaire et j’ai été convoquée par la directrice avec deux agents de la securité. La securité de l’Etat a parlé avec les autres professeurs pour qu’ils m’isolent dans mon travail, et j’ai fini par demissioner de mon travail a cause du harcelement constant. »

« Ce prix est un défi pour nos activités pacifiques », a déclaré hier Laura Pollán, fondateur et principale animatrice des « Dames en Blanc ». « Dorénavant notre lutte va être plus difficile, parce que nous ne reposerons pas tant qu’il restera un prisonnier de conscience dans les prisons cubaines ».

La distinction –dotée de 50.000 euros– sera délivrée le 10 décembre prochain au siège du Parlement Européen, dans la ville de Strasbourg. C’est la seconde fois que le prix récompense une personnalité cubaine : en 2002 le parlement européen avait accordé son prix à Oswaldo Payá Sardinas, dissident et chef du Mouvement Chrétien Libération et promoteur du Projet Varela.

La maison de Pollán à La Havane a été envahie de membres du mouvement et d’autres militants des droits de l’homme depuis les premières heures de mercredi, dès la nouvelle connue. Des femmes de Santiago de Cuba, Matanzas et de l’Île de la Jeunesse avaient voyagé la veille jusqu’à la capitale cubaine pour attendre le résultat du vote de Strasbourg.

« Ca a été très émouvant, parce que nous ne pensions jamais que ceci allait se produire », a déclaré Laura Pollán. « Ça a été un jour très spécial, parce que depuis que nous avons commencé à nous réunir dans cette maison il y a deux ans, une allégresse générale s’est produite entre nous et, pour la première fois, nous avons partagé un gateau pour la célébrer ».

À midi les « dames en blanc » ont été invitées au siège de l’Union Européenne à La Havane et ont été reçues par le représentant Sven Burgsdoss, qui a proposé un toast pour fêter le prix.

Laura Pollán, 57 ans, enseignante de profession, est l’épouse du journaliste indépendant Héctor Maseda, condamné à 20 années de prison après la vague répressive gouvernementale de mars 2003. Son logement, situé dans la commune de Centro Havane, a commencé à être le point de réunion de conjoints et des mères dont les parents ont été sommairement arrêtés et sanctionnés durant le procès des 75 dissidents et opposant cubains de mars 2003.

« Nous avons commencé à nous réunir ici parce que c’était un lieu central où il y avait un téléphone « , a rappelé Pollán. « Quelques unes avec de l’entrain, d’autres plus découragées, et nous terminions en pleurant ensemble ».

Mais les réunions spontanées ont évolué vers un thé littéraire mensuel pour lire des lettres et des chroniques de ceux emprisonnés, et ensuite dans des marches silencieuses sur la Cinquième Avenue, dans le quartier de Miramar, après la messe dominicale dans l’Église de Sainte Rita. La presse étrangère a commencé à les identifier comme les « Dames de Blanc » en référence à la couleur de leurs vêtements, qui symbolisait l’innocence et la pureté dont elle se réclament.

Durant deux années le mouvement a effectué des marches de protestation dans les rues de La Havane, a récolté des centaines de signatures pour la libération des prisonniers de conscience et a envoyé des lettres jusqu’aux plus hauts niveaux et aux organismes gouvernementaux pour exiger la liberté inconditionnelle du Groupe de des 75.

Pendant une marche dominicale le 20 mars dernier, le régime cubain a envoyé un groupe de militants communistes et d’agents de la sécurité de l’Etat pour injurier et brutaliser les « Dames en blanc », comme il est coutumier de faire à Cuba avec toute forme d’opposition ou de défense des droits de l’homme. Mais le mouvement a continué à effectuer ses activités traditionnelles et est arrivé même à étendre sa représentation à la ville de Camaguey.

Le gouvernement doit sérieusement méditer toute action répressive contre le mouvement, a déclaré hier Miriam Leiva, conjoint du dissident Oscar Espinosa Chepe. « Ce prix est une reconnaissance de la Communauté internationale et un message clair que le monde suit avec une grande attention la situation des droits de l’homme à Cuba « .

Laura Pollán a exprimé la volonté de de plusieurs membres du groupe pour prendre part à la cérémonie de remise des prix à Strasbourg.  »Tout repose maintenant entre les mains du gouvernement cubain, qui décide la sortie des citoyens » a signalé Pollan.

Depuis son instauration en 1988, le Prix Sájarov a récompensé des célébrités politiques comme le chef sud-africain Nelson Mandela et la dissidente birmane Aung San Suu Kyi, tous les deux récompensés aussi avec le Nobel de La Paix.

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L’organisation internationale contre la torture lance une « intervention d’urgence » pour José Daniel Ferrer

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José Daniel Ferrer

MIAMI, États-Unis.- L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (OPDDH), a lancé ce vendredi une campagne d' »Interventions urgentes » en faveur du prisonnier politique et de conscience cubain José Daniel Ferrer García, leader de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), selon une note de Radio Televisión Martí.

(suite…)

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Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?

New students at the University of Havana (14ymedio) Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries. They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes

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New students at the University of Havana (14ymedio)

Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries.

They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes. Some nights they would connect through routers and play strategy video games that made them feel powerful and free. Whoever wants to know them should know that they’ve had « emerging teachers » since elementary school and were taught grammar, math and ideology via television screens. However, they ended up being the least ideological of the Cubans who today inhabit this Island, the most cosmopolitan and with the greatest vision of the future.

On arriving at junior high school they played at throwing around around the obligatory snack of bread while their parents furtively passed their lunches through the school gate. They have a special physical ability, an adaptation that has allowed them to survive the environment; they don’t hear what doesn’t interest them, they close their ears to the harangues of morning assemblies and politicians. They seem lazier than other generations and in reality they are, but in their case this apathy acts like an evolutionary advantage. They’re better than us and will live in a country that has nothing to do with what we were promised.

A few months ago, these same young people, starred in the best known case of school fraud uncovered publicly. Some of those hoping to earn a place in higher education bought the answers to an admissions test. They were used to paying for approval, because they had to turn to private tutors to teach them what they should have learned in the classroom. Many of those who recently enrolled in the university had private teachers starting in elementary school. They are the children of a new emerging class that has used its resources so that their children can reach a desk at the right hand — or the left — of the alma mater.

These young people dressed in uniforms in their earlier grades, but they struggled to differentiate themselves through the length of a shirt, a fringe of bleached hair, or through pants sagging below their hips. They are the children of those who barely had a change of underwear in the nineties, so their parents tried to make sure they didn’t « go through the same thing, » and turned to the black market for their clothes and shoes. They mock the false austerity and, not wanting to look like militants, they love bright shiny colors and name brand outfits.

Yesterday, with the start of the school year, they received a lecture about the attempts of « imperialism to undermine the revolution through its youth. » It was like a faint drizzle running over an impervious surface. The government is right to be worried; these young people who have entered the university will never become good soldiers or fanatics. The clay from which they are made cannot be molded.

Excerpt from:
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?

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A Caricature of a Cuban Woman

Woman drinking (14ymedio) 14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness

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Woman drinking (14ymedio)

Woman drinking (14ymedio)

14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness. Instead of the urgent demands they should mention, all I hear is this appreciation directed to a power as manly as it is deaf.

It’s not about « helping » to wash a plate or watch the kids, nor tiny illusory gender quotas that hide so much discrimination like a slap. The problem is that economic and political power remains mainly in masculine hands. What percentage of car owners are women? How many acres of land are owned or leased by women. How many Cuban ambassadors on missions abroad wear skirts? Can anyone recite the number of men who request paternity leave to take care of their newborns? How many young men are stopped by the police each day to warn them they can’t walk with a tourist? Who mostly attends the parent meetings at the schools?

Please, don’t try to « put us to sleep » with figures in the style of, « 65 percent of our cadres and 50 percent of our grassroots leaders are women. » The only thing this statistic means is that more responsibility falls on our shoulders, which means neither a high decision-making level nor greater rights. At least such a triumphalist phrase clarifies that there are « grassroots leaders, » because we know that decisions at the highest level are made by men who grew up under the precepts that we women are beautiful ornaments to have at hand… always and as long as we keep our mouths shut.

I feel sorry for the docile and timid feminist movement that exists in my country. Ashamed for those ladies with their ridiculous necklaces and abundant makeup who appear in the official media to tell us that « the Cuban woman has been the greatest ally of the Revolution. » Words spoken at the same moment when a company director is sexually harassing his secretary, when a beaten woman can’t get a restraining order against her abusive husband, when a policeman tells the victim of a sexual assault, « Well, with that skirt you’re wearing… » and the government recruits shock troops for an act of repudiation against the Ladies in White.

Women are the sector of the population that has the most reason to shout their displeasure. Because half a century after the founding of the caricature of an organization that is the Federation of Cuban Women, we are neither more free, nor more powerful, nor even more independent.

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A Caricature of a Cuban Woman

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