Les Cubains confrontés à la pire crise économique du pays depuis des décennies sont descendus dans la rue ce week-end. À leur tour, les autorités ont bloqué les sites de médias sociaux dans un effort apparent pour arrêter le flux d’informations vers, depuis et à l’intérieur de la nation assiégée.

Restreindre l’accès à Internet est devenu une méthode éprouvée pour étouffer la dissidence par les régimes autoritaires dans le monde, aux côtés de campagnes de désinformation et de propagande soutenues par le gouvernement.

À l’extrême, des régimes comme la Chine et la Corée du Nord exercent un contrôle étroit sur ce à quoi les citoyens ordinaires peuvent accéder en ligne. Ailleurs, les blocages de services sont plus limités, coupant souvent les plateformes sociales communes autour des élections et des périodes de manifestations de masse.

Lundi, les autorités cubaines bloquaient Facebook, WhatsApp, Instagram et Telegram, a déclaré Alp Toker, directeur de Netblocks, un groupe de surveillance Internet à but non lucratif basé à Londres. « Cela semble être une réponse aux protestations alimentées par les médias sociaux », a-t-il déclaré. Twitter ne semble pas être bloqué, bien que Toker ait noté que Cuba a la possibilité de le couper s’il le souhaite.

Toker a noté que si l’assouplissement récent de l’accès des autorités cubaines à Internet a augmenté l’activité des médias sociaux, le niveau de censure a également augmenté. Non seulement la coupure bloque les voix externes, a-t-il dit, mais elle étouffe également « la voix interne de la population qui voulait s’exprimer ».

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