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Cuba, une histoire violente
C’est peu dire que l’histoire de Cuba est riche en épisodes violents et conflictuels : rarement la colonisation et la décolonisation d’un pays auront suscité autant de batailles et d’amertume de part et d’autre. Des épisodes sanglants opposent d’abord les conquistadores espagnols aux Indiens qui seront presque totalement exterminés, puis les Espagnols aux nationalistes cubains. Cuba est la dernière colonie espagnole de la région des Caraïbes à obtenir, non sans mal, son indépendance en 1898. Mais aujourd’hui la rancœur à l’encontre de l’ex-colonisateur est presque complètement oubliée, ou plutôt effacée par l’ombre grandissante, et autrement plus menaçante, de l’impérialisme américain.
Symboliquement, l’année 1998 a été officiellement baptisée « Année du quarantième anniversaire des batailles décisives de la guerre de libération ». C’est donc l’année 1958, apogée de l’offensive castriste, que l’on a préféré commémorer en lieu et place du centième anniversaire de l’indépendance, pourtant chèrement acquise sur le colonisateur. Peut-être parce que le départ des Espagnols coïncida alors avec le débarquement des Américains, éphémères alliés avant de se transformer à leur tour en puissance occupante.
La révolution de 1959 mettra certes un terme à l’hégémonie américaine, mais sans pour autant donner à Cuba sa véritable indépendance. À peine débarrassé de Batista, Castro se tourne vers le camp socialiste et transforme son île en satellite soviétique. Cuba devient un pion dans la guerre des nerfs que se livrent les deux super-grands et Castro collectivise son économie à grand renfort de subventions accordées par le grand frère russe.
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Sept propositions après le passage de Sandy
Ce jeudi matin, des milliers d’habitants de la moitié est de Cuba ne sont pas près de l’oublier. Le vent, les toits qui s’envolaient, les fortes pluies et les arbres qui tombaient dans les rues et sur les maisons resteront pour eux comme un souvenir ineffaçable de l’ouragan Sandy.
Ce jeudi matin, des milliers d’habitants de la moitié est de Cuba ne sont pas près de l’oublier. Le vent, les toits qui s’envolaient, les fortes pluies et les arbres qui tombaient dans les rues et sur les maisons resteront pour eux comme un souvenir ineffaçable de l’ouragan Sandy. Ils n’arriveront pas non plus à se sortir de l’esprit la nuit qui a suivi le désastre où, depuis le lit défoncé ou le divan éventré, ils ont pu vérifier que rien ne séparait leurs visages de la nuit étoilée.
Il y a ceux qui ont tout perdu, en fait peu de chose. Des gens dont la tempête a emporté les modestes biens accumulés pendant toute leur vie. Un drame humain s’étend sur cette zone déjà affectée préalablement par les pénuries matérielles, l’émigration permanente vers l’ouest et les épidémies de dengue et de choléra. Pour les sinistrés c’est de la pluie sur un sol détrempé, au propre et au figuré. La nature ne fait qu’ajouter au désastre économique et aux problèmes sociaux de cette région du pays. C’est donc le moment de redoubler de solidarité, de retrousser ses manches et d’aider à redresser à nouveau une maison, de partager un morceau de pain et d’apporter sa contribution à tous ces cubains éprouvés que Sandy a laissés sur son passage.
Je pense que chacun sait ce qu’il peut faire et donner, néanmoins je me permets d’avancer quelques propositions à l’attention des autorités cubaines. Les décisions que celles-ci prendront dans les prochains jours seront déterminantes pour écourter et pallier la tragédie. J’espère qu’elles sauront mettre de côté les différences idéologiques et prêteront l’oreille à ceux qui par esprit citoyen souhaitent contribuer à la récupération de notre pays. La solidarité ne doit pas être un monopole institutionnel, elle ne l’a jamais été, et de cette conviction vont surgir des propositions pour la rendre plus efficace, parmi lesquelles :
– La suppression des droits de douane sur l’entrée dans le pays de nourriture, de médicaments, d’appareils électroménagers et de matériaux de construction
– La facilitation de l’organisation citoyenne pour le transport et la distribution vers les zones affectées de vêtements, de médicaments et autres produits nécessaires.
– L’autorisation et l’encouragement à la collecte de fonds et de ressources de la part des émigrés cubains à destination de l’île, que ce soit à titre personnel, collectif ou institutionnel.
– La demande d’évaluation et de collaboration d’organismes internationaux, apporteurs d’aides, de crédits et de conseils pour récupérer de ce désastre.
– La facilitation dans les provinces les plus touchées de toutes les démarches d’obtention de permis de construire et aussi d’allocation de terres en usufruit.
– Le décret d’un moratoire dans le recouvrement des impôts pour les entrepreneurs « à compte propre » des régions dans lesquelles Sandy a détruit une part importante de l’infrastructure économique et agricole.
– La renonciation au monopole institutionnel sur la distribution de la solidarité en facilitant et respectant l’existence de canaux citoyens pour la distribution de l’aide.
Traduit par Jean-Claude MAROUBY
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Twitter a (encore) essayé de tuer Fidel Castro
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Je vous le disais déjà sur Twitter, la rumeur de la mort du Comandante resurgit. Les rumeurs, toujours les rumeurs… Un jour, mes petits-enfants me demanderont « Comment il s’appelait mamie… comment il s’appelait? Gastro…?! Mastro…?! ». (suite…)
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Ricardo González : un homme libre à Cuba
Il y a des anniversaires que l’on aimerait ne jamais souhaiter : celui-ci en est un. L’acharnement des autorités cubaines contre un groupe de journalistes emprisonné depuis 2003 à quelque chose de consternant.
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