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Raulito se fait un prénom
Il va falloir s’y faire, il y a maintenant deux Castro à Cuba, dont un doit encore se faire un prénom. Raul que l’on surnommait de façon assez méprisante “el burro” (l’âne) par opposition à son ainé Fidel “el caballo” (le cheval), est maintenant sorti de l’ombre. Le petit Raul (Raulito) n’est plus cet éternel numéro 2 condamné à vie à jour les rôles de figurant.
Il va falloir s’y faire, il y a maintenant deux Castro à Cuba, dont un doit encore se faire un prénom. Raul que l’on surnommait de façon assez méprisante “el burro” (l’âne) par opposition à son ainé Fidel “el caballo” (le cheval), est maintenant sorti de l’ombre. Le petit Raul (Raulito) n’est plus cet éternel numéro 2 condamné à vie à jour les rôles de figurant.
A l’instar des fins de règne des grands caudillos, il était encore récemment indécent d’évoquer à Cuba avec trop de précisions la succession du Lider maximo de son vivant. La question n’est plus maintenant de savoir s’il y aura une transition à Cuba, mais quand et comment. Il n’y a guère de modèle qui puisse s’appliquer à la situation cubaine, car elle ne correspond ni à la situation des ex-pays de l’Est ni à celle des transitions démocratiques des dictatures latino-américaines. Fidel Castro est un cas particulier : il n’est ni Pinochet ni Jaruzelski. Dans le cas cubain, il ne s’agit pas de bousculer une tête galonnée ou un dictateur à la solde d’une puissance étrangère, mais de mettre fin à une expérience révolutionnaire et populaire qui a mobilisé en son temps des millions de personnes.
Réduire la révolution cubaine à sa composante marxiste serait une erreur : le nationalisme cubain, incarné de fait par Castro pendant près d’un demi-siècle, est sans doute une des clés de voûte de l’exceptionnelle longévité du régime. D’autant plus qu’il s’agit également de résister à une pression extérieure qui prétend imposer son propre schéma de transition : le régime cubain a beau être à bout de souffle, il fait encore recette lorsqu’il s’agit de résister aux projets revanchards de Miami soutenus par les États-Unis.
Avec Raul une nouvelle ère a commencé, qui semble donner la priorité au pragmatisme. Désormais on ne pourra plus écrire Castro dans un article, il faudra préciser lequel. Avant c’était inutile : il n’y avait qu’un seul Castro. « Fidel Castro Ruz, président du Conseil d’État, président du conseil des ministres, chef suprême des armées et secrétaire général du Parti communiste de Cuba. » Ces titres ronflants et ces hautes responsabilités à tiroirs qui apparaissent au détour des documents officiels sont généralement ignorés des Cubains pour qui Castro est simplement « Fidel ». Fidel Castro fait partie de la poignée de dictateurs que son peuple tutoie et ne désigne que par son prénom ou par un de ses nombreux surnoms : le Comandante est le plus fréquent, mais aussi El Caballo ou El Numero uno( le cheval porte ne numéro un dans le jeu de loterie clandestine à Cuba).
La figure de Fidel Castro se confond avec une période, une époque et une perspective de l’histoire cubaine qui n’ont guère de précédent. Fidel Castro a propulsé au centre de l’actualité une île jusqu’alors surtout connue pour ses cigares, son rhum et le cha-cha-cha. La majorité des Cubains, plus de 70%, n’a jamais connu d’autre rapport au pouvoir que ce paternalisme autoritaire qui repose sur un mélange de fascination et de crainte.
La question va se poser de savoir qu’est ce qu’on va faire de Fidel Castro dans un pays où tout le monde à le droit d’avoir des ordinateurs et des téléphones portables ? Il n’y a pas de poste de sénateur à vie à Cuba .D’ailleurs Fidel n’est probablement pas haï par la majorité de son peuple : il est plus une sorte de grand-père encombrant dont on n’arrive pas à se défaire, et dont on attend avec résignation la mort, pour pouvoir enfin s’amuser un peu et dilapider son héritage. En revanche les Cubains sont nombreux à penser que sa disparition ne pourra se faire sans d’importants changements. « Le pouvoir de Fidel Castro n’est pas transférable. Il a beau être communiste, il appartient au même stock anthropologique que Francisco Franco ou Rafael Trujillo : le militaire autocratique. Ce type d’autorité basée sur un mélange de respect et de peur ne peut pas être transférée. » prédit Carlos Alberto Montaner (Carlos Alberto Montaner, Foreign Policy janvier-février 2007).
culture
Bilan du castrisme à Cuba: “Le castrisme laisse un pays qui a perdu tout son sens”
Rencontre avec Armando Valdès-Zamora, maître de conférence à l’université de Créteil. Il a vécu sous le régime de Fidel Castro pendant près de 30 ans.
Rencontre avec Armando Valdès-Zamora, maître de conférence à l’université de Créteil. Il a vécu sous le régime de Fidel Castro pendant près de 30 ans. (suite…)
économie
Des pluies intenses font deux morts et des milliers de maisons endommagées à Cuba
Deux morts, entre eux un français, quelque 1.156 maisons endommagées et plus de 3.300 hectares de cultures inondés est le solde préliminaire des pluies intenses qui ont frappé les derniers jours au centre du Cuba, ont informé ce dimanche moyens locaux.
Deux morts, entre eux un français, quelque 1.156 maisons endommagées et plus de 3.300 hectares de cultures inondés est le solde préliminaire des pluies intenses qui ont frappé les derniers jours au centre du Cuba, ont informé ce dimanche moyens locaux.
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Des pluies intenses laissent deux morts et milliers de maisons endommagées au Cuba
culture
Le Cuba souffre inverse dans sa recherche de pétrole
Les rêves du Cuba d’un calme pétrolier ont souffert vendredi un inverse dur, bien que probablement temps, quand la compagnie espagnole Repsol a confirmé qu’ils avaient trouvé un puits sec en perforant dans la côte nord-ouest de l’île.
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