Amériques
Primaires aux Etats Unis: participation massive en Floride
Près de 1 million d’habitants de la Floride ont déjà voté en avance pour les primaires de l’Etat. Un signe que la participation aux primaires du mardi 29 janvier devrait battre un record. La dernière fois qu’une primaire a été aussi disputée, tant côté démocrate que républicain, 1,34 million d’électeurs s’étaient mobilisés – 10,2 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes en Floride (4e Etat le plus peuplé des Etats-Unis). Parmi ceux qui ont déjà voté, près de 474 000 sont républicains et 405 000 démocrates.
Traditionnellement, la communauté cubaine de Floride est plutôt favorable au candidat républicain, mais la jeune génération tend à se répartir plus équitablement entre les deux partis.
Environ 1,5 million de Cubains et descendants de Cubains vivent aux États-Unis, dont 35 % sont en fait nés sur le territoire américain et n’ont jamais mis les pieds à Cuba. Le Venezuela compte la deuxième communauté (350 000) suivi du Mexique (70 000) et de l’Espagne (50 000). Aujourd’hui 30 % de la population du comté de Dade (province du sud de la Floride qui englobe Miami et sa région) sont d’origine cubaine.
En 48 ans, les vagues d’immigration successives et la présence d’une seconde génération nombreuse ont profondément modifié les comportements et les clivages politiques. La réalité de la communauté ne correspond plus au cliché entretenu par une frange extrémiste : l’exilé cubain membre d’un groupe paramilitaire, adepte de la manière forte pour se débarrasser de Castro et obsédé par le retour au pays.
Les partisans d’une action violente sont de moins en moins nombreux, même si la personnalité de Castro continue à cristalliser une opposition quasi unanime. Selon des sondages effectués depuis 1991 par l’université de Floride, la majorité des Cubano-Américains est désormais favorable à l’ouverture de négociations avec le régime cubain Même l’embargo ne fait plus l’unanimité : massivement approuvé (75%) par la vieille génération arrivée aux Etats Unis avant 1973, il n’est plus soutenu que par 40% des Cubains arrivés après 19901.
1Ibid. Latino Reseach, University of Notre Dame, nov. 2004.
Amériques
Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires
Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.
« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».
Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).
Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).
Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).
Amériques
L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov
La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.
L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).
La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.
En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.
Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.
Amériques
A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat
Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.
Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.
« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.
Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».
Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.