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Venezuela : Non, et après ?

La défaite de Chavez au référendum du 2 décembre est certes une bonne chose car elle porte un coup d’arrêt à la dérive autocratique de l’actuel gouvernement. Mais elle ne règle pas les problèmes à venir d’une société qui reste très polarisée.

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La défaite de Chavez au référendum du 2 décembre est certes une bonne chose car elle porte un coup d’arrêt à la dérive autocratique de l’actuel gouvernement. Mais elle ne règle pas les problèmes à venir d’une société qui reste très polarisée. Ce revers pour Hugo Chavez est sans doute un tournant parce que c’est la première élection perdue depuis son arrivée au pouvoir en 1998. Le gouvernement et l’opposition vont devoir tenir compte de l’avis des électeurs (très partagé, car le Non l’a emporté de justesse) et tenir un discours d’apaisement et de recherche de dialogue.

C’est aussi l’opinion de RSF qui appelle à « un débat serein et pacifié sur la situation des médias et au-delà, des libertés publiques dans le pays »

« Ce vote clôt une année marquée, entre autres, par l’exclusion du réseau hertzien de la chaîne Radio Caracas Televisión (RCTV), une polarisation partisane jamais atteinte et de nombreuses violences envers les médias, publics comme privés, proches du pouvoir comme de l’opposition. Nous sommes convaincus que la question centrale des médias et les dispositions de la réforme relatives à la liberté de la presse ont influé directement sur le résultat du vote. Ce résultat, très serré, est révélateur des très fortes divisions qui pèsent sur la société vénézuélienne. Nous saluons l’attitude responsable du président Hugo Chávez, qui a félicité l’opposition pour sa victoire, et a promis de respecter la voix majoritaire des citoyens. Dans ces conditions, l’issue du référendum engage tant le pouvoir que la société civile à dialoguer pacifiquement et sereinement de l’avenir des médias et des libertés publiques. Le référendum doit signer la fin de l’épreuve de force et de la guerre médiatique »

a déclaré RSF.

Dans un camp comme dans l’autre, on ne pourra pas faire l’économie d’une analyse sérieuse de la situation qui a conduit à une telle polarisation du pays. La popularité de Chavez vient en grande partie de la médiocrité de la classe politique traditionnelle qu’il a bruyamment remplacé. Mais les solutions de Chavez sont-elles durables, où seulement basées sur une exploitation temporaire de la rente pétrolière. ?

Selon l’écrivain colombien Héctor Abad Faciolince, le socialisme bolivarien est un socialisme de consommation

Pour comprendre comment Chávez a obtenu l’appui des classes populaires, il faut revenir sur la manière dont le Venezuela exploitait les énormes richesses nationales. Comme beaucoup d’autres puissances pétrolières, le Venezuela a vécu tout au long du XXe siècle une situation paradoxale : il a vu défiler des gouvernements riches entièrement coupés d’une population pauvre. Pour une partie de l’opposition vénézuélienne, ce qui se passe aujourd’hui dans ce pays, c’est simplement le remplacement d’une élite par une autre. Mais Chávez, qui a bénéficié de plusieurs années de flambée des prix pétroliers, veut construire autre chose : le socialisme du XXIe siècle. Et personne ne peut expliquer exactement ce que c’est. Le Venezuela n’est certes pas un Etat policier, comme ceux des socialismes du XXe siècle, même si l’opposition craint une évolution dans ce sens. Jusqu’à présent, on a surtout assisté à une redistribution des recettes pétrolières en faveur des plus défavorisés. Pour recevoir cette aide, les intéressés doivent participer à différentes “missions” [programmes sociaux] et former des conseils destinés à gérer de petits projets communautaires. Moyennant quoi ils reçoivent un salaire mensuel minimum et ont accès à des aliments subventionnés. Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que les pauvres vénèrent leur leader et qu’ils endossent l’uniforme rouge chaque fois qu’on le leur demande.

Cette analyse a le mérite de la clarté, mais elle ne précise pas la ligne de démarcation qui sépare le socialisme, du clientélisme pur et simple, qui est une constante dans beaucoup de pays de la région

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Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires

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Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.

« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».

Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).

Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).

Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).

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L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov

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La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.

L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).

La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.

En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.

Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.

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A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat

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Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.

Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.

« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.

Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».

Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.

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