Amériques
Chavez en plein délire
Les insultes et les excès de langage sont une sorte de tradition chez les dirigeants marxistes : en la matière Hugo Chavez n’a rien à envier à ses prédécesseurs, même s’il est encore loin d’égaler son maître à penser Fidel Castro.
Les insultes et les excès de langage sont une sorte de tradition chez les dirigeants marxistes : en la matière Hugo Chavez n’a rien à envier à ses prédécesseurs, même s’il est encore loin d’égaler son maître à penser Fidel Castro.
Dernier exemple en date : le sommet ibéro-américain de Santiago qui a donné lieu à une vive altercation entre Hugo Chavez et la délégation espagnole. Dès le début de ce sommet, qui a réuni 22 chefs d’Etat et de gouvernements d’Amérique latine, d’Espagne et du Portugal, Hugo Chavez s’en est vivement pris à l’ancien président du gouvernement espagnol Jose Maria Aznar en le qualifiant de «fasciste». En 2004 lorsque l’Union européenne avait imposé des sanctions à Cuba pour protester contre les arrestations et condamnations de 75 dissidents et journalistes, Fidel Castro avait pour sa part surnommé Aznar le “furercito” (le petit fuhrer, ou le petit Hitler).
L’assimilation des adversaires de Cuba avec des nazis fait d’ailleurs partie de l’arsenal habituel des dirigeants castristes qui qualifient régulièrement l’embargo américain de “blocus génocidaire” et le gouvernement Bush de “nazifascismo”.
L’Amérique latine apparaît aujourd’hui divisée entre les pays du bloc antilibéral (néo marxiste) conduit par le président vénézuélien et ses alliés, le Bolivien Evo Morales, le Cubain Fidel Castro, le Nicaraguayen Daniel Ortega et dans une moindre mesure l’Equatorien Rafael Correa, et le reste de l’Amérique latine.
La plupart des pays de la région mènent une politique économique libérale comme le Pérou, la Colombie ou le Mexique ou plus de centre gauche comme le Chili, l’Argentine et le Brésil.
Le Roi Juan Carlos, visiblement énervé a demandé à Chavez «pourquoi tu ne te tais pas ?», et on serait tenté de se poser la même question. Mais en vérité l’agression verbale et son fait partie des travers de Fidel Castro et Hugo Chavez dont les “conquêtes” sont d’ailleurs le plus souvent verbales.
Il a ajouté: «ce sommet ne sert à rien, le véritable sommet est le Sommet des peuples», le sommet alternatif qui a réuni quelque 5000 militants de gauche.
Toutefois, le bilan de ce XVIIe sommet ibéro-américain, consacré à la question de la «cohésion sociale», n’apparaît pas trop sombre. Les résolutions adoptées par les participants ont insisté sur le renforcement de la protection sociale, l’éducation, la santé, l’augmentation des impôts et l’instauration d’un Etat fort.
La «déclaration de Santiago» recommande aux pays membres de prendre en charge le développement social dans une région qui a enregistré en 2007 une croissance de plus de 5 % mais qui connaît aussi une pauvreté frappant 220 millions de personnes, soit 40 % de la population, selon la Banque Mondiale et la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), organisme dépendant des Nations unies.
Amériques
Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires
Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.
« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».
Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).
Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).
Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).
Amériques
L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov
La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.
L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).
La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.
En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.
Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.
Amériques
A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat
Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.
Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.
« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.
Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».
Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.