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Castro et Bush, les meilleurs ennemis du monde

En 2007, la guerre froide est terminée depuis presque 20 ans, mais de chaque coté du détroit de Floride on rejoue inlassablement la même comédie à l’intention des médias et de l’opinion publique.

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Comment qualifier les joutes oratoires qui opposent régulièrement le président des Etats Unis et Fidel Castro ? En 2007, la guerre froide est terminée depuis presque 20 ans, mais de chaque coté du détroit de Floride on rejoue inlassablement la même comédie à l’intention des médias et de l’opinion publique. Avec Georges W. Bush, Fidel Castro aura usé son 10e président des États-Unis : le moins que l’on puisse dire, c’est que l’embargo américain contre Cuba n’a pas provoqué les résultats escomptés.

En vérité l’un comme l’autre ont renoncé depuis longtemps à un minimum de sérieux sur la question des relations entre deux pays séparés d’à peine 90 miles (150 kilomètres environ). Fidel Castro continue de parler de “blocus génocide” au sujet de l’embargo américain, alors que celui-ci n’est plus qu’un symbole dérisoire destiné à flatter l’électorat de la Floride.

Peut-on encore parler d’embargo ou de « blocus » comme le font les Cubains, alors que les Etats-Unis sont devenus le premier fournisseur de Cuba en denrées agro alimentaires ? Les chiffres sont parlant : en 2006 le commerce avec les Etats-Unis devrait dépasser les 400 millions de $, soit plus de 50% de part de marché, devant La France et l’Espagne. Depuis la première brèche ouverte dans l’embargo par Bill Clinton en 2001, le montant total des importations américaines depasse le milliard de dollars.

Récemment le président américain George W. Bush a annoncé la création d’ un Fonds international pour la liberté à Cuba et demandé au Congrès de maintenir l’embargo en vigueur contre l’île communiste.

Ce Fonds aura pour but “de soutenir les Cubains et la reconstruction de leur pays quand il y aura (sur l’île) un gouvernement qui respectera les libertés fondamentales”, a précisé le responsable américain.

Fidel Castro a aussitôt saisi l’occasion pour répondre avec le talent et la modération qu’on lui connait depuis longtemps (trop longtemps pensent certains) en accusant Bush de préparer une nouvelle tentative de conquête de Cuba.

Dans un bref essai, intitulé “Bush, la famine et la mort”, Castro prédit que le président américain “adoptera de nouvelles mesures pour accélérer la ‘période de transition’ dans notre pays, équivalente à une nouvelle conquête de Cuba par la force”.

Le président américain demande en outre aux membres du Congrès de “maintenir notre embargo jusqu’à ce qu’il y ait des changements fondamentaux à Cuba”. Toute cette gesticulation est parfaitement inutile puisque les conditions de levée de l’embargo sont déjà précisées avec force détails dans la fameuse loi Helms Burton de 1996.

Pourtant celui-ci a démontré son manque total d’efficacité, et sert surtout d’excuse à Fidel Castro pour justifier les pénuries dont il est le premier responsable.

L’embargo américain est toujours qualifié de « bloqueo » (blocus) par le gouvernement cubain, c’est à dire de blocus : les sanctions américaines restant son principal argument pour justifier les pénuries et la répression contre les dissidents. Pourtant il semble un peu excessif de qualifier de « blocus » une mesure qui permet de commercer librement avec plus de 120 pays et accueillir plus de 2 millions de touristes dont 120000 cubano-américains et près de 80 000 citoyens américains.

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Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires

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Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.

« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».

Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).

Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).

Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).

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L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov

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La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.

L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).

La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.

En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.

Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.

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A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat

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Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.

Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.

« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.

Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».

Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.

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