droits de l'homme
Cuba parmi les pays les plus mal classés par RSF
Cuba occupe la 165e position du classement de RSF, et un an et demi après l’investiture officielle de Raúl Castro à la tête de l’Etat, la situation des droits de l’homme sur l’île n’a pas évoluée.
Cuba occupe la 165e position du classement de RSF, et un an et demi après l’investiture officielle de Raúl Castro à la tête de l’Etat, la situation des droits de l’homme sur l’île n’a pas évoluée.
La violence perdure sur le continent américain, notamment au Pérou et au Mexique
Cette année, l’Erythrée remplace la Corée du Nord en dernière position du classement mondial de Reporters sans frontières, publié aujourd’hui pour la sixième reprise, et qui mesure le degré de liberté de la presse dans 169 pays.
“Cela n’a rien de surprenant. Même si toutes les violations de la liberté de la presse ne sont pas connues en Corée du Nord ou au Turkménistan, qui précèdent immédiatement l’Erythrée dans le classement, ce pays mérite sa dernière place. Nous savons que quatre journalistes sont morts en prison et nous avons toutes les raisons de croire que d’autres vont suivre”, a déclaré Reporters sans frontières.
En dehors de l’Europe – d’où sont issus les quatorze premiers pays du classement -, aucune région du monde n’est épargnée par la censure.
Parmi les vingt pays les plus mal classés, on trouve 7 asiatiques (Pakistan, Sri Lanka, Laos, Viêt-nam, Chine, Birmanie, Corée du Nord), 5 africains (Ethiopie, Guinée équatoriale, Libye, Somalie, Erythrée), 4 du Moyen-Orient (Syrie, Irak, Territoires palestiniens, Iran), 3 de l’ancien espace soviétique (Bélarus, Ouzbékistan, Turkménistan) et 1 américain (Cuba).
A Cuba (165e), un an et demi après l’investiture officielle de Raúl Castro, à la tête de l’Etat, la transition annoncée n’a rien changé à la situation des droits de l’homme sur l’île. Cuba reste la deuxième prison du monde pour la presse après la Chine avec 24 journalistes incarcérés et soumis à de très sévères conditions de détention.
Violence et censure sur le continent américain
Aucun journaliste n’a été tué en Colombie (126e) pendant la période étudiée pour l’établissement de ce classement. C’est une première. Pour autant, la pression des groupes armés et des paramilitaires reste forte. Des cas de violence contre des journalistes ont été relevés au Brésil (84e) et en Argentine (82e), mais le record en la matière revient au Pérou (117e) où près d’une centaine de journalistes ont été pris à partie physiquement. Le nombre de menaces est tout aussi élevé.
Le Mexique (136e) est toujours le pays le plus dangereux du continent pour la presse. Huit professionnels de l’information ont été tués dans le pays entre septembre 2006 et septembre 2007. La justice ne parvient pas à sanctionner tous les responsables et l’impunité reste largement la règle.
Au Venezuela (114e), l’exclusion de la chaine RCTV du reseau hertzien, le 27 mai 2007, à la demande d’Hugo Chavez, a mobilisé à elle seule toute l’attention. Contestée même parmi les partisans du président bolivarien, la mesure traduit une véritable mainmise du pouvoir sur l’espace audiovisuel.
L’inconstance des jeunes démocraties
De nouveaux pays non-européens ont fait leur entrée dans les cinquante premiers. C’est le cas de la Mauritanie (50e) – qui a gagné 88 places depuis 2004 -, de l’Uruguay (37e) et du Nicaragua (47e). “Nous espérons que ces améliorations seront durables. L’an passé, la Bolivie (68e) avait opéré une remontée spectaculaire. Malheureusement, il semble qu’il s’agissait d’un simple répit conjoncturel et, dès cette année, elle a reperdu de nombreuses places en raison de violations sérieuses de la liberté de la presse”, a expliqué l’organisation.
De la même manière, des pays qui, traditionnellement, figuraient en bonne position ont sensiblement reculé. C’est le cas du Bénin (53e) et du Mali (52e). Sur le continent américain, El Salvador (64e) a aussi quitté la première partie du classement, perdant 36 places en deux ans.
Les membres du G8 connaissent une légère amélioration, sauf la Russie
Alors qu’ils ne cessaient de dégringoler au classement depuis trois années, les pays membres du G8 ont regagné quelques positions. La France (31e), par exemple, remonte de six places par rapport à l’an dernier. Les journalistes ont été épargnés par les violences qui les avaient touchés fin 2005. Cependant, de nombreuses inquiétudes demeurent en raison de cas de censure persistants, de perquisitions dans des rédactions et d’un manque de garanties concernant la protection du secret des sources.
Aux Etats-Unis (48e), les violations de la liberté de la presse ont été légèrement moins nombreuses et le blogueur Josh Wolf a été libéré après 224 jours de détention. En revanche, la détention sans charge, depuis le 13 juin 2002, du cameraman soudanais d’Al-Jazira, Sami Al-Haj, sur la base militaire de Guantanamo, et l’assassinat de Chauncey Bailey à Oakland, en août 2007, empêchent toujours le pays d’accéder au peloton de tête.
L’Italie (35e) a également stoppé sa descente, même si les journalistes restent sous la menace de groupes mafieux qui les empêchent de faire leur travail en toute sécurité. Au Japon (37e), un certain répit dans les attaques de militants nationalistes à l’égard de la presse a permis au pays de regagner quatorze places.
“Ces évolutions sont une bonne nouvelle. Peut-être que les appels répétés pour que ces démocraties se comportent de manière exemplaire commencent enfin à porter leurs fruits. Il faut cependant rester prudents et vigilants. Nous regrettons tout de même que seuls deux pays membres du G8, le Canada (18e) et l’Allemagne (20e), parviennent à se hisser dans les vingt premiers”, a indiqué Reporters sans frontières.
La Russie (144e) ne progresse pas. L’assassinat d’Anna Politkovskaïa, en octobre 2006, l’impunité des assassins de journalistes et le manque toujours criant de pluralisme dans les médias, notamment audiovisuels, pèsent lourdement dans ce bilan.
Pour établir ce classement, Reporters sans frontières a demandé à ses organisations partenaires (15 associations de défense de la liberté d’expression dispersées sur les cinq continents), à son réseau de 130 correspondants, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme de répondre à 50 questions permettant d’évaluer la situation de la liberté de la presse dans un pays. 169 nations y apparaissent, les autres sont absentes, par manque d’informations.
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Benoît Hervieu
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
47, rue Vivienne
75002 Paris – France
droits de l'homme
L’organisation internationale contre la torture lance une “intervention d’urgence” pour José Daniel Ferrer
MIAMI, États-Unis.- L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (OPDDH), a lancé ce vendredi une campagne d'”Interventions urgentes” en faveur du prisonnier politique et de conscience cubain José Daniel Ferrer García, leader de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), selon une note de Radio Televisión Martí.
droits de l'homme
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?
New students at the University of Havana (14ymedio) Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries. They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the “packets” of copied shows and illegal satellite dishes
New students at the University of Havana (14ymedio)
Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries.
They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the “packets” of copied shows and illegal satellite dishes. Some nights they would connect through routers and play strategy video games that made them feel powerful and free. Whoever wants to know them should know that they’ve had “emerging teachers” since elementary school and were taught grammar, math and ideology via television screens. However, they ended up being the least ideological of the Cubans who today inhabit this Island, the most cosmopolitan and with the greatest vision of the future.
On arriving at junior high school they played at throwing around around the obligatory snack of bread while their parents furtively passed their lunches through the school gate. They have a special physical ability, an adaptation that has allowed them to survive the environment; they don’t hear what doesn’t interest them, they close their ears to the harangues of morning assemblies and politicians. They seem lazier than other generations and in reality they are, but in their case this apathy acts like an evolutionary advantage. They’re better than us and will live in a country that has nothing to do with what we were promised.
A few months ago, these same young people, starred in the best known case of school fraud uncovered publicly. Some of those hoping to earn a place in higher education bought the answers to an admissions test. They were used to paying for approval, because they had to turn to private tutors to teach them what they should have learned in the classroom. Many of those who recently enrolled in the university had private teachers starting in elementary school. They are the children of a new emerging class that has used its resources so that their children can reach a desk at the right hand — or the left — of the alma mater.
These young people dressed in uniforms in their earlier grades, but they struggled to differentiate themselves through the length of a shirt, a fringe of bleached hair, or through pants sagging below their hips. They are the children of those who barely had a change of underwear in the nineties, so their parents tried to make sure they didn’t “go through the same thing,” and turned to the black market for their clothes and shoes. They mock the false austerity and, not wanting to look like militants, they love bright shiny colors and name brand outfits.
Yesterday, with the start of the school year, they received a lecture about the attempts of “imperialism to undermine the revolution through its youth.” It was like a faint drizzle running over an impervious surface. The government is right to be worried; these young people who have entered the university will never become good soldiers or fanatics. The clay from which they are made cannot be molded.
Excerpt from:
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?
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A Caricature of a Cuban Woman
Woman drinking (14ymedio) 14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband “helps” her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a “Federated man,” an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness
14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband “helps” her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a “Federated man,” an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness. Instead of the urgent demands they should mention, all I hear is this appreciation directed to a power as manly as it is deaf.
It’s not about “helping” to wash a plate or watch the kids, nor tiny illusory gender quotas that hide so much discrimination like a slap. The problem is that economic and political power remains mainly in masculine hands. What percentage of car owners are women? How many acres of land are owned or leased by women. How many Cuban ambassadors on missions abroad wear skirts? Can anyone recite the number of men who request paternity leave to take care of their newborns? How many young men are stopped by the police each day to warn them they can’t walk with a tourist? Who mostly attends the parent meetings at the schools?
Please, don’t try to “put us to sleep” with figures in the style of, “65 percent of our cadres and 50 percent of our grassroots leaders are women.” The only thing this statistic means is that more responsibility falls on our shoulders, which means neither a high decision-making level nor greater rights. At least such a triumphalist phrase clarifies that there are “grassroots leaders,” because we know that decisions at the highest level are made by men who grew up under the precepts that we women are beautiful ornaments to have at hand… always and as long as we keep our mouths shut.
I feel sorry for the docile and timid feminist movement that exists in my country. Ashamed for those ladies with their ridiculous necklaces and abundant makeup who appear in the official media to tell us that “the Cuban woman has been the greatest ally of the Revolution.” Words spoken at the same moment when a company director is sexually harassing his secretary, when a beaten woman can’t get a restraining order against her abusive husband, when a policeman tells the victim of a sexual assault, “Well, with that skirt you’re wearing…” and the government recruits shock troops for an act of repudiation against the Ladies in White.
Women are the sector of the population that has the most reason to shout their displeasure. Because half a century after the founding of the caricature of an organization that is the Federation of Cuban Women, we are neither more free, nor more powerful, nor even more independent.
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