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Twitter a (encore) essayé de tuer Fidel Castro

Je vous le disais sur Twitter, la rumeur de la mort du Comandante resurgit. Les rumeurs, toujours les rumeurs… Un jour, mes petits-enfants me demanderont « Comment il s’appelait mamie… comment il s’appelait?

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Je vous le disais déjà sur Twitter, la rumeur de la mort du Comandante resurgit. Les rumeurs, toujours les rumeurs… Un jour, mes petits-enfants me demanderont « Comment il s’appelait mamie… comment il s’appelait? Gastro…?! Mastro…?! ».

Et moi je me vexerai de leur oubli, de leur légèreté… mais quand je leur tournerai le dos, je sourirai, soulagée, heureuse. Avec ses longs ongles en plastiques, elle tire les cartes à un coin de rue havanais pour lire l’avenir de celui qui paie un peso convertible pour la consultation. Ils lui demandent presque tout et n’importe quoi, sur leurs maisons, leurs amours, leurs voyages à l’étranger et leurs problèmes avec la justice.

Mais durant toute la semaine, ses clients lui répètent à plusieurs occasions la même question mystérieuse: « Il est vivant Fidel Castro? ». Ça la surprend, parce que cela fait plusieurs mois que personne ne demande quoi que ce soit sur l’Absent en Chef. Plus tard, elle se rappelle qu’on était en août et que l’anniversaire de l’ancien Président arrivait, et alors, elle commença à comprendre le pourquoi de tant de curiosité.

Le premier qui essaya d’enquêter sur Fidel fut un monsieur grisonnant qui mâchait du tabac, après c’est une femme mariée à un chef d’entreprise étranger qui aborda le sujet et ensuite, ce fut le tour d’une homme imberbe avec un look de rockeur.

Les jeux de cartes sont hautains et aucun cartomancien qui se respecte ne se lance pour dire une prédiction sans faire confiance à son intuition. « Symboliquement il n’existe plus, mais il respire encore », ce fut la phrase qui est sortie de sa bouche comme si elle venait d’une autre dimension.

À minuit, ce même jour, ils interrompirent le programme télé pour diffuser un hommage pour les 86 ans de Fidel Castro. Il s’agissait uniquement d’images d’archives, témoignage de ses meilleurs moments quand il gouvernait encore toute l’île depuis la fenêtre de sa jeep. Les images étaient accompagnées d’une musique aux notes sirupeuses et de voix aiguës que certains interprétèrent comme un kyrie (chant lithurgique). Tout au long de la journée il n’est pas apparu en vrai et en direct face aux caméras de télévision, il n’a même pas envoyé un message aux téléspectateurs.

La dame à la boule de cristal et les jeux de cartes est soulagée. Sa prophétie n’était pas si erronée que ça. Cet homme vit, mais tout ce qu’il symbolisait s’efface petit à petit. Il sera difficile de trouver dans l’Histoire contemporaine quelqu’un qui été annoncé mort autant de fois que Fidel Castro.

Une des raisons de cette obsession d’extermination est le poids excessif qu’il a eu dans notre dernière moitié de siècle cubain, la proéminence disproportionnée de la volonté personnelle du Leader Máximo à chacun des événements qui nous a touché, qu’ils soient exceptionnels ou banals.

Un poème apologétique de l’année 1959, qui imitait la Marche Triomphale de Rubén Darío, imputait au jeune barbu la paternité absolue et indiscutable de toutes les réussites de la révolution triomphante, celles déjà consolidées et celles à venir. Au fil du temps, la propagande officielle se chargea de maintenir cette illusion que tout se devait grâce à la « conduite géniale de l’invincible Commandant en Chef ».

Je me souviens que dans la deuxième moitié des années 90, quand ils ouvrirent à La Havane plusieurs restaurants végétariens, une journaliste du Journal Télévisé National affirma devant les caméras qu’à présent nous pouvions profiter de cette nouvelle gastronomie grâce à l’idée suggérée par Fidel Castro. Un ami, qui avait l’habitude de penser à l’inverse du gouvernement, posa cette question : « Alors, nous avons passé 40 ans sans restaurants végétariens à cause du Commandant ? ». Depuis le 31 juillet 2006, la santé joue un mauvais tour au dirigent historique et il s’est vu obligé de transférer son pouvoir à son petit frère Raúl Castro. Le « fidélisme » a alors commencé à se diluer, mais très lentement.

Ceci se doit aux traits de caractère qui font la singularité du processus révolutionnaire cubain et qui ne furent ni le fruit de l’analyse collective d’un parti, ni ne venaient de l’accomplissement rigoureux de la doctrine marxiste-léniniste, ils étaient en essence les caprices d’un homme qui a su concentrer en sa personne le pouvoir absolu. Et ses lubies touchaient toutes les sphères de la vie nationale : l’élevage du bétail, l’industrie sucrière, l’éducation, la santé publique, la culture, la défense, le tourisme, la religion.

Dans chacune d’elles, il laissa son emprunte avec l’intromission et l’agressivité de celui qui tient la scie qui coupe les arbres d’une forêt, tous les troncs qui composent une forêt, peut importe sa largeur ni sa hauteur. Aujourd’hui le symbole s’évanouit, sans simagrées, plus avec soulagement pour tous ceux qui ont dû le supporter dans ses moments de grande vitalité. Peut-être qu’il respire pour quelques années encore, qui sait. Mais ce qui est sûr c’est que s’est déjà éteinte la curiosité de savoir si son obstiné de cœur continue de battre. Traduit par : Aïda Suivez Yoani en français sur Twitter : @yoanisanchez_fr

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L’organisation internationale contre la torture lance une « intervention d’urgence » pour José Daniel Ferrer

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José Daniel Ferrer

MIAMI, États-Unis.- L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (OPDDH), a lancé ce vendredi une campagne d' »Interventions urgentes » en faveur du prisonnier politique et de conscience cubain José Daniel Ferrer García, leader de l’Union patriotique de Cuba (UNPACU), selon une note de Radio Televisión Martí.

(suite…)

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Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?

New students at the University of Havana (14ymedio) Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries. They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes

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New students at the University of Havana (14ymedio)

Born during the Special Period, they have grown up trapped in the dual currency system, and when they get their degrees Raul Castro will no longer be in power. They are the more than 100,000 young people just starting college throughout the country. Their brief biographies include educational experiments, battles of ideas, and the emergence of new technologies They know more about X-Men than about Elpidio Valdés, and only remember Fidel Castro from old photos and archived documentaries.

They are the Wi-Fi kids with their pirate networks, raised with the « packets » of copied shows and illegal satellite dishes. Some nights they would connect through routers and play strategy video games that made them feel powerful and free. Whoever wants to know them should know that they’ve had « emerging teachers » since elementary school and were taught grammar, math and ideology via television screens. However, they ended up being the least ideological of the Cubans who today inhabit this Island, the most cosmopolitan and with the greatest vision of the future.

On arriving at junior high school they played at throwing around around the obligatory snack of bread while their parents furtively passed their lunches through the school gate. They have a special physical ability, an adaptation that has allowed them to survive the environment; they don’t hear what doesn’t interest them, they close their ears to the harangues of morning assemblies and politicians. They seem lazier than other generations and in reality they are, but in their case this apathy acts like an evolutionary advantage. They’re better than us and will live in a country that has nothing to do with what we were promised.

A few months ago, these same young people, starred in the best known case of school fraud uncovered publicly. Some of those hoping to earn a place in higher education bought the answers to an admissions test. They were used to paying for approval, because they had to turn to private tutors to teach them what they should have learned in the classroom. Many of those who recently enrolled in the university had private teachers starting in elementary school. They are the children of a new emerging class that has used its resources so that their children can reach a desk at the right hand — or the left — of the alma mater.

These young people dressed in uniforms in their earlier grades, but they struggled to differentiate themselves through the length of a shirt, a fringe of bleached hair, or through pants sagging below their hips. They are the children of those who barely had a change of underwear in the nineties, so their parents tried to make sure they didn’t « go through the same thing, » and turned to the black market for their clothes and shoes. They mock the false austerity and, not wanting to look like militants, they love bright shiny colors and name brand outfits.

Yesterday, with the start of the school year, they received a lecture about the attempts of « imperialism to undermine the revolution through its youth. » It was like a faint drizzle running over an impervious surface. The government is right to be worried; these young people who have entered the university will never become good soldiers or fanatics. The clay from which they are made cannot be molded.

Excerpt from:
Who Is Filling Cuba’s University Classrooms?

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A Caricature of a Cuban Woman

Woman drinking (14ymedio) 14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness

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Woman drinking (14ymedio)

Woman drinking (14ymedio)

14yMEDIO, Yoani Sanchez, Havana, 22 August 2014 — A woman on national television said that her husband « helps » her with some household chores. To many, the phrase may sound like the highest aspiration of every woman. Another lady asserts that her husband behaves like a « Federated man, » an allusion to the Federation of Cuban Women (FMC), which today is celebrating its 54th anniversary. As for me, on this side of the screen, I feel sorry for them in the face of such meekness. Instead of the urgent demands they should mention, all I hear is this appreciation directed to a power as manly as it is deaf.

It’s not about « helping » to wash a plate or watch the kids, nor tiny illusory gender quotas that hide so much discrimination like a slap. The problem is that economic and political power remains mainly in masculine hands. What percentage of car owners are women? How many acres of land are owned or leased by women. How many Cuban ambassadors on missions abroad wear skirts? Can anyone recite the number of men who request paternity leave to take care of their newborns? How many young men are stopped by the police each day to warn them they can’t walk with a tourist? Who mostly attends the parent meetings at the schools?

Please, don’t try to « put us to sleep » with figures in the style of, « 65 percent of our cadres and 50 percent of our grassroots leaders are women. » The only thing this statistic means is that more responsibility falls on our shoulders, which means neither a high decision-making level nor greater rights. At least such a triumphalist phrase clarifies that there are « grassroots leaders, » because we know that decisions at the highest level are made by men who grew up under the precepts that we women are beautiful ornaments to have at hand… always and as long as we keep our mouths shut.

I feel sorry for the docile and timid feminist movement that exists in my country. Ashamed for those ladies with their ridiculous necklaces and abundant makeup who appear in the official media to tell us that « the Cuban woman has been the greatest ally of the Revolution. » Words spoken at the same moment when a company director is sexually harassing his secretary, when a beaten woman can’t get a restraining order against her abusive husband, when a policeman tells the victim of a sexual assault, « Well, with that skirt you’re wearing… » and the government recruits shock troops for an act of repudiation against the Ladies in White.

Women are the sector of the population that has the most reason to shout their displeasure. Because half a century after the founding of the caricature of an organization that is the Federation of Cuban Women, we are neither more free, nor more powerful, nor even more independent.

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A Caricature of a Cuban Woman

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